Désinvestissement — ses règles fondamentales

Au courant de ces dernières années, de nombreux groupes industriels suisses ont manifesté l'intention de renoncer à une stratégie de diversification et de concentrer leurs activités sur leurs métiers de base. Aux Etats-Unis on estime que 40% du volume de transactions liées aux activités de fusions et acquisitions est aujourd'hui généré par des opérations de désinvestissement.² En Suisse, aucune statistique comparable n'est disponible mais il apparaît que le désinvestissement est davantage perçu comme un concept théorique que comme une réalité effective. Quand est-ce qu'un désinvestissement est judicieux et quels sont les principes, les règles à suivre pour réussir sa stratégie de désinvestissement? Les expériences récentes vécues par Adia, Swissair ou Oerlikon Bührle, pour ne citer que quelques exemples, ont montré qu'un désinvestissement n'est pas une opération simple ni dénuée de risques. Cet article a pour objectif d'aborder, par la force des choses sous une forme simplifiée et réductrice, les aspects les plus pertinents du désinvestissement. Dans une première partie on définira ses formes et notions. Dans la deuxième, il s'agira de rappeler ses principes théoriques de base. La troisième partie analysera, en se fondant partiellement sur les résultats d'une enquête, quelques aspects de la pratique. La dernière partie présentera les principales règles à suivre pour réussir une politique de désinvestissement.