Is friendship a sociological topic?

Les sociologues se sont peu intéressés à l'amitié. Les rares travaux empiriques tendent à confirmer l'impression que le sujet est marginal. L'amitié y apparaît comme une relation qui apporte du soutien affectif et des petits services mais guère plus. Il y a bien aussi évocation d'...

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Veröffentlicht in:Archives européennes de sociologie. European journal of sociology. 2002-01, Vol.43 (3), p.386-409
1. Verfasser: EVE, MICHAEL
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les sociologues se sont peu intéressés à l'amitié. Les rares travaux empiriques tendent à confirmer l'impression que le sujet est marginal. L'amitié y apparaît comme une relation qui apporte du soutien affectif et des petits services mais guère plus. Il y a bien aussi évocation d'un rapport avec l'accès à l'emploi, mais présenté comme lié à des circonstances exceptionnelles. Ainsi d'un groupe d'immigrants où l'importance de la relation d'amitié sera vue comme particularité de leur culture, ou du renforcement d'un cercle de dominants. Le paradigme usuel d'appréhension de la société moderne repose sur l'idée de relations plus ou moins impersonnelles. Une approche radicalement différente est ici proposée où l'amitié apparaît plus centrale et d'intérêt structurel au prix d'un changement théorique et méthodologique prenant en compte le fait que les humains agencent leurs valeurs, règlent leurs stratégies, développent leur langage dans des groupes de face à face, et non pas en tant qu'individus isolés. La difficulté de l'enquête empirique vient de ce que les méthodes sociologiques reposent lourdement sur le recueil de données au niveau de l'individu. Sociologists have shown little interest in friendship. The rather fragmentary empirical work which does exist on friendship in modern society paradoxically tends to confirm the impression that the subject is of marginal importance; for friendship emerges from much research as a relationship which provides emotional support and small services but little else. Admittedly, there is also evidence indicating links with more classical sociological themes—such as access to jobs. But this evidence is often seen as representing 'exceptional' circumstances. Thus, among an immigrant group, friendship ties may be seen as particular to the culture from which immigrants come; among an elite group, the importance of friendship ties may be seen as peculiar to that elite circle. We can talk of a genuine 'paradigm' of modern society as being based on relatively impersonal relations. The paper maintains that if friendship is approached differently, it emerges as of more central and 'structural' interest. What is required is a shift on both theoretical and methodological levels. Sociology needs to shift its theoretical perspective and recognize that people articulate their values, enact their strategies, develop their language in face-to-face groups, not as isolated individuals. In terms of empirical research, what is needed are method
ISSN:0003-9756
1474-0583