From the Energy of Despair to the Anger of Despair: The Transition from Social Circulation to Political Consciousness among the Urban Poor in Africa

La hantise des conséquences économiques et surtout politiques que pourraient provoquer les milliers de chômeurs traînant dans les rues des villes africaines ne fait que grandir. Le chômage (tout comme les conditions du sous-emploi urbain et rural) des pays économiquement et techniquement attardés té...

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Veröffentlicht in:Canadian journal of African studies 1973-01, Vol.7 (2), p.179-198
1. Verfasser: Peter C. W. Gutkind
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:La hantise des conséquences économiques et surtout politiques que pourraient provoquer les milliers de chômeurs traînant dans les rues des villes africaines ne fait que grandir. Le chômage (tout comme les conditions du sous-emploi urbain et rural) des pays économiquement et techniquement attardés témoigne de leur sous-développement délibéré. Il prend racine dans la période coloniale, mais aussi dans les politiques de développement proélitistes adoptées après l'indépendance par la majorité des gouvernements africains et qui reflètent les objectifs politiques et économiques des nations riches d'Occident. Aujourd'hui, le chômage est la manifestation la plus éloquente d'une pauvreté généralisée et débilitante. Une transformation économique sous forme de passage de la situation de dépendance néocoloniale à celle d'égalité dans les rapports économiques internationaux, exige comme condition préalable une mutation politique et idéologique des nations pauvres en vue de susciter un leadership et des pratiques de développement d'un type différent. Les conditions déprimantes du sous-développement sont responsables de l'apparition et de l'intensification de la conscience politique dans les couches misérables des villes et de la petite et moyenne paysannerie. Dans le contexte urbain en particulier, la prise de conscience politique, tant chez les pauvres que chez les riches, est attisée par les contrastes criants de revenus et de styles de vie. Ces contrastes reflètent la tendance accélérée à voir se constituer des classes socio-économiques séparées, tendance qu'il faut certes analyser dans le contexte ethnique qui leur sert de toile de fond. La question se pose de savoir s'il faut au préalable un processus de socialisation politique ou s'il suffit d'une accumulation de frustrations et de ressentiments pour pousser les déshérités des villes à prendre conscience et à agir. En comparant les réponses fournies à un éventail très large de questions par un échantillon, certes restreint, de chômeurs urbains de Lagos et de Ibadan en 1966, puis en 1971, on constate, sur base d'un premier dépouillement, que la conscience politique s'est fortement accrue et qu'un certain besoin d'action politique et de militantisme s'est fait jour.
ISSN:0008-3968