Les dénaturalisés de Vichy 1940-1944

"Etre français, cela se mérite", scan-daient récemment les intellectuels du Club de l'Horloge, notamment lors des auditions de la Commission de la nationalité. C'est, mot pour mot, un slogan des années 1930, repris par Raphaël Alibert, premier ministre de la "Justice" d...

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Veröffentlicht in:Vingtième siècle (Paris. 1984) 1988-10 (20), p.3-15
1. Verfasser: Laguerre, Bernard
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:"Etre français, cela se mérite", scan-daient récemment les intellectuels du Club de l'Horloge, notamment lors des auditions de la Commission de la nationalité. C'est, mot pour mot, un slogan des années 1930, repris par Raphaël Alibert, premier ministre de la "Justice" de Vichy, justifiant en juillet 1940 la seule loi qui ait jamais établi des critères pour retirer la nationalité française à des naturalisés. Une loi oubliée, inscrite dans la logique d'exclusion de la Révolution nationale et dont les difficultés d'application ne sont pas sans rappeler certains débats malheureusement très contemporains. /// The Vichy regime's law of 22 July 1940 was enacted to revise the naturalizations which had been granted since the law of 10 August 1927 or even prior to it. It affected about 15 000 people, among whom 6-7 000 Jews. The law belonged to the xenophobic movement of the end of the Third Republic and constituted the first of the Vichy anti-Semitic dispositions. While it facilitated the deportation of the French Jews as part of the Final Solution, it was above all a manifestation of the national revolution as an ideology of exclusion.
ISSN:0294-1759
1950-6678