The Statistical Measurement of Changes in National Productive Equipment

Pour mesurer les changements survenant dans l'outillage national d'un pays, on peut se fonder sur les données concernant la production nouvelle d'outils, d'installations, de machines, de bâtiments, etc. qui constituent cet outillage, si de telles données sont disponibles. Dans le calcul de l'approvisionnement courant à partir de la production courante, des corrections doivent être faites en fonction de l'accroissement dû à l'importation et de la réduction dûe à l'exportation. L'addition brute à l'approvisionnement disponible de biens d'investissement ne constitue pas cependant, en une période donnée quelconque, l'accroissement de cet approvisionnement. Les installations existants sont graduellement détruites par l'usage, et l'on doit déduire cette dépréciation de l'accroissement brut. La quantité à déduire peut être si grande qu'il en résulte une perte nette. La mesure du gain ou de la perte nets perd de sa précision lorsque des marchandises, décrites de la même façon dans les documents, peuvent servir soit à la consommation directe, soit à la fabrication d'objets rentrant dans l'outillage productif ou à celle de marchandises plus élaborées, destinées à la consommation directe. On doit distinguer avec soin les deux sens du terme "épargne". Du point de vue de l'ensemble de la communauté, l'addition physique à l'outillage productif, dans une période donnée, compte tenu de l'accroissement (si accroissement il y a) des stocks, constitue l'"épargne" de cette période. L'épargnant individuel, repoussant à une période ultérieure la consommation d'une partie des marchandises qu'il pourrait acheter avec son revenu, peut se servir de cette épargne de telle sorte qu'il provoque la création de nouveaux éléments de l'équipement industriel. S'il transfère simplement à d'autres personnes le pouvoir d'achat représenté par son épargne, acceptant en échange l'engagement de rembourser l'équivalent du pouvoir d'acquisition de marchandises ainsi transféré, l'épargne individuel peut entraîner ou non un accroissement équivalent dans l'outillage productif de la communauté. Cette dernière remarque met en lumière les obstacles qui s'opposent à la détermination du montant net de l'épargne effectivement réalisé, quand les données relatives aux genres et quantités des marchandises fabriquées sont insuffisantes ou manquent complètement. Si l'épargne effectivement réalisé au cours d'une certaine période peut être calculée et si l'on peut tenir compte d'une façon satisfaisante des doubles