Numa Pompilius et la Rome sacrée. Regards croisés d’Augustin et de Thémistios

Alors qu’Augustin concentre l’essentiel de ses réflexions sur Numa Pompilius dans la Cité de Dieu, Thémistios évoque le second roi de Rome dans le discours (or. 13) qu’il prononce vraisemblablement à l’occasion des décennales du règne de Gratien, le 24 août 376, en qualité d’hôte du Sénat de Rome, a...

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Veröffentlicht in:Revue d'études augustiniennes et patristiques 2009-01, Vol.55 (1), p.3-21
1. Verfasser: Bruggisser, Philippe
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Alors qu’Augustin concentre l’essentiel de ses réflexions sur Numa Pompilius dans la Cité de Dieu, Thémistios évoque le second roi de Rome dans le discours (or. 13) qu’il prononce vraisemblablement à l’occasion des décennales du règne de Gratien, le 24 août 376, en qualité d’hôte du Sénat de Rome, alors que l’empereur était attendu dans la Ville. Pour Augustin, Numa a instauré une véritable impiété, pour Thémistios, une piété véritable. Pour le premier, le Sénat est le complice d’une imposture religieuse, pour le second, le garant d’un patrimoine sacré. Le même passé constitue pour l’un une référence à abandonner, pour l’autre une référence à perpétuer. Quand bien même Augustin ne réplique pas à Thémistios, la comparaison des points de vue n’en est pas moins féconde : à quelques années ou décennies d’intervalles, Augustin et Thémistios apparaissent comme les représentants d’une forme de pensée et d’une technique d’argumentation qui, confrontées l’une à l’autre, s’éclairent mutuellement dans leur application à un même segment de l’histoire de Rome dans ses rapports au sacré. Most of Augustine’s reflexions about Numa Pompilius are concentrated in the City of God; as for Themistios, he alludes to the second Roman king in his Oratio 13, which he plausibly pronounced during the Decennalia of Gratian’s reign, on August 24th 376 AD, as he was the guest of the Roman Senate, while the Emperor was waited in the City. According to A., Numa instaured a real impiousness, but it was a true piety according to T. For the first one, the Senate took part to a religious imposture; for the second one, it was the warrant of a holy heritage. The same past is either considered as a reference to abandon for A., or a to perpetuate for T. Though A. does not answer T., the comparison of their points of view makes much sense. At a distance of some years or decades, A. and T. appear as the representatives of ways of thinking and argumentative technics which, when confronted to each other, illuminate themselves, as they are applied to the same period of Roman history, in its relation to the Sacred.
ISSN:1768-9260
DOI:10.1484/J.REA.5.101038