Chapitre 2 – Le rôle politique des tribus kurdes Milli et de la famille d’Ibrahim Pacha à l’ouest du Kurdistan et au nord du Bilad al-Cham (1878-1908)

L’apogée du pouvoir du chef des tribus kurdes Milli, Ibrahim Pacha, entre 1878 et 1908, s’inscrit dans l’histoire du déclin de l’Empire : Ibrahim Pacha Milli et sa cavalerie hamidienne (Hamidiyyé) sont un soutien du sultan contre le parti Jeune Turc. Elle s’inscrit aussi dans une géographie régional...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Ali, Azad Ahmad
Format: Buchkapitel
Sprache:fre
Schlagworte:
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:L’apogée du pouvoir du chef des tribus kurdes Milli, Ibrahim Pacha, entre 1878 et 1908, s’inscrit dans l’histoire du déclin de l’Empire : Ibrahim Pacha Milli et sa cavalerie hamidienne (Hamidiyyé) sont un soutien du sultan contre le parti Jeune Turc. Elle s’inscrit aussi dans une géographie régionale et dans les politiques d’aménagement du territoire fondées sur une politique de peuplement pour établir la sécurité et renforcer la stabilité des sédentaires au nord du Bilad al-Cham. L’une des fonctions de l’alliance Milli est de limiter les razzias des bédouins Chammar et ‘Anaza et de préserver le mode de vie paysan sédentaire. Les villes qui semblent d’abord assez peu concernées jouent un rôle de plus en plus important, devenant un élément essentiel de structuration de l’espace et des pouvoirs. Alep est la plus grande ville à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, celle qu’Ibrahim Pacha Milli a cherché à investir. Le réquisitoire de l’historien alépin Kamel al-Ghazzi contre Ibrahim illustre le refus par les Alépins d’être englobés dans un espace dominé par le pacha kurde avec l’aval des grandes puissances. L’active campagne des notables citadins pour hâter sa chute en 1908 le confirme. Après l’échec des tentatives d’instauration d’un État kurde, les descendants d’Ibrahim Pacha restent favorables au renforcement du pouvoir central de Damas aux dépens d’une consolidation des pouvoirs locaux.
DOI:10.4000/books.ifpo.6654