Évolution des pluies de cumul élevé et recrudescence des crues depuis 1951 dans le bassin du Niger moyen (Sahel)

L’augmentation observée du ruissellement et des écoulements au Sahel depuis le début de la sécheresse constitue le “paradoxe hydrologique du Sahel”. Il est attribué depuis sa mise en évidence dans les années 1980 au changement d’usage des sols, la combinaison de la mise en cultures, du raccourcissem...

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Veröffentlicht in:Climatologie 2013-08, Vol.10, p.37-49
Hauptverfasser: Descroix, Luc, Diongue Niang, Aïda, Dacosta, Honoré, Panthou, Gérémy, Quantin, Guillaume, Diedhiou, Arona
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:L’augmentation observée du ruissellement et des écoulements au Sahel depuis le début de la sécheresse constitue le “paradoxe hydrologique du Sahel”. Il est attribué depuis sa mise en évidence dans les années 1980 au changement d’usage des sols, la combinaison de la mise en cultures, du raccourcissement des jachères et de la fragilisation des couverts végétaux par les pics de sécheresse ayant conduit à un encroûtement des sols. Ce dernier est à l’origine de l’augmentation des coefficients de ruissellement. Mais on a récemment observé une augmentation du nombre d’évènements pluviométriques de fort cumul précipité au Sahel. On se propose ici de déterminer si une telle évolution est perceptible sur le bassin moyen du fleuve Niger, et d’analyser, le cas échéant, si elle est susceptible de contribuer à l’accroissement des volumes écoulés observés. Cette région est la partie sahélienne du bassin, située à cheval sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger; cette zone semi-aride recevant de 250 à 800 mm de pluie a été sévèrement touchée par la sécheresse après 1968. Sa végétation naturelle a été en grande partie détruite et/ou remplacée par des cultures. On utilise ici les données des précipitations journalières classées et par décennie pour analyser l’évolution des évènements de fort cumul pluviométrique depuis 1951. Le paradoxe du Sahel est renforcé depuis la ré-augmentation partielle des précipitations dans la fin des années 1990 par une augmentation plus forte des évènements journaliers à fort cumul pluviométrique. The increase in runoff and stream flows observed in the West African Sahel since the beginning of the Great Drought in 1968 constitutes the “Sahelian hydrological paradox”. Since its highlighting in the 1980s, it has been shown to result from land use changes, a combination of land clearing for cropping, fallow shortening and the vegetation weakening by drought peaks during the 1970s and the 1980s, all factors leading to soil crusting. The latter is the main cause of the rise in runoff coefficients. However, an increase in the number of extreme rainfall events was recently observed. The main aim of this paper is to determine whether such an evolution is also noticeable in the Middle Niger River basin and to analyze whether, in this case, it could contribute to the observed increase in stream flows. We analysed data of the Sahelian part of the Niger Basin; this area overlapping on Burkina Faso, Mali and Niger, is a semi-arid zone, with annual rainfall r
ISSN:1996-3041
2413-5380
DOI:10.4267/climatologie.78