Honte et justice. Comment sauver la psychologie morale de Rawls
John Rawls a placé les bases sociales de l’estime de soi parmi les biens premiers. Ce que Rawls appelle honte morale peut surgir chaque fois qu’on a subjectivement des raisons de ne pas s’estimer, de s’évaluer négativement. La distinction entre les émotions négatives proprement personnelles (comme l...
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Veröffentlicht in: | OEconomia 2023, Vol.13 (4), p.1163-1186 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | John Rawls a placé les bases sociales de l’estime de soi parmi les biens premiers. Ce que Rawls appelle honte morale peut surgir chaque fois qu’on a subjectivement des raisons de ne pas s’estimer, de s’évaluer négativement. La distinction entre les émotions négatives proprement personnelles (comme la honte et le mépris) et des émotions négatives centrées sur la faute, donc sur l’action (comme le resentment et le sentiment de culpabilité), reflète, selon Rawls, la dualité des composantes d’une « conception morale complète », le bien et le juste. L’article explore l’articulation entre la psychologie morale et la théorie de la justice, et conteste certaines objections que cette conception de la honte a suscitées depuis les années quatre-vingt, de la part de philosophes des émotions. Cette psychologie morale est-elle ad hoc, artificiellement taillée à la mesure de la construction normative de A Theory of Justice ? L’article s’efforce de respecter le principe de charité interprétative. |
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ISSN: | 2113-5207 2269-8450 |
DOI: | 10.4000/OECONOMIA.16025 |