Le chez-soi et les limites de l’individualisation : territoires personnels, statutaires et d’appartenances en déséquilibre
Cadre de la recherche : Dans une perspective qui met au centre l’individu - bien qu’inscrit dans des groupes notamment familiaux - cet article propose d’analyser le chez-soi comme un espace qui intervient dans la construction d’un « individu individualisé » et envisage en même temps les limites qui...
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Veröffentlicht in: | Enfances, familles, générations familles, générations, 2022 (39) |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
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Zusammenfassung: | Cadre de la recherche : Dans une perspective qui met au centre l’individu - bien qu’inscrit dans des groupes notamment familiaux - cet article propose d’analyser le chez-soi comme un espace qui intervient dans la construction d’un « individu individualisé » et envisage en même temps les limites qui peuvent être observées à cette fonction du chez-soi. Objectifs : Cette introduction vise à définir la notion de chez-soi pour en dégager toutes les dimensions. Si les dimensions spatiales, temporelles et relationnelles du chez-soi peuvent être distinguées pour les besoins de l’analyse, l’article s’attache à montrer comment elles sont intimement articulées d’une part, dans l’expérience des individus pour soutenir la construction de leur identité personnelle, de leur autonomie, de leur pouvoir sur eux-mêmes et leur rapport au territoire (Simard and Savoie, 2009) ; d’autre part, dans la construction des groupes et des relations familiales. Méthodologie : Cet article s’appuie sur une revue de littérature et sur les différentes contributions du numéro pour présenter la notion du chez-soi et la perspective théorique empruntée. Résultats : Dans la cohabitation familiale, conjugale et intergénérationnelle, la construction du chez-soi se joue dans des rapports d’interaction avec les autres membres de la famille qui ont également leur propre construction et conception du chez-soi. Ces constructions et conceptions produisent par là même des rapports différenciés et parfois dissymétriques ainsi que trois expériences différentes de chez-soi. Le premier chez-soi renvoie aux territoires personnels, le « chez-moi » ; le deuxième aux règles et aux lois qui régissent une cohabitation et l’espace dans lequel est inséré le chez-soi. Dans ce cas, il est défini par un aspect statutaire et hiérarchique, l’individu a une place assignée par son statut. C’est un chez-nous-assignation. Enfin, le troisième s’incarne par une appartenance et une place dans un groupe ou une communauté où l’individu est considéré comme égal. C’est un chez-nous appartenances. Si le premier « chez » est principal dans le processus d’individualisation, tout autant le sont les deux autres qui amènent, d’une part, à la mise au jour des limites du « chez-moi », d’autre part, à la question de l’inscription de l’individu dans le groupe, notamment familial. Conclusions : La question du chez-soi amène à considérer deux aspects : le rapport de l’habitant seul au chez-soi et le rapport de l’habitant avec au chez-soi. Dans |
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ISSN: | 1708-6310 1708-6310 |
DOI: | 10.7202/1090929ar |