Pour une géographie des situations problématiques
Les sciences humaines et sociales utilisent le terme de situation pour désigner le réseau évolutif de relations enchevêtrées et les interactions transformatrices qu’une entité entretient avec un assemblage hétérogène d’éléments abiotiques, biotiques et anthropiques. Sans prétendre à l’exhaustivité,...
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Veröffentlicht in: | Annales de géographie 2021-10, Vol.741 (5), p.5-29 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les sciences humaines et sociales utilisent le terme de situation pour désigner le réseau évolutif de relations enchevêtrées et les interactions transformatrices qu’une entité entretient avec un assemblage hétérogène d’éléments abiotiques, biotiques et anthropiques. Sans prétendre à l’exhaustivité, cet article a pour objectif d’identifier quelques jalons qui permettent de constituer un cadre théorique pour penser les situations problématiques en géographe. Les influences proviennent non seulement des écrits anglophones associés à la philosophie pragmatiste (Dewey et Mead) et à la sociologie interactionniste (Becker, Blumer et Goffman), mais aussi des éclairages de l’existentialisme (Marcel, Sartre et Jaspers), de l’Internationale situationniste (Debord) et de la philosophie de l’instauration (Souriau). Pour chacun de ces jalons, un exemple emprunté à la géographie de l’eau permet de montrer comment s’incarnent et se nouent les principes théoriques dans des situations particulières. Le croisement de ces différentes approches peut aider les géographes à traiter les situations problématiques de manière à la fois plus humaine, plus qu’humaine et plus-que-représentationnelle. |
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ISSN: | 0003-4010 1777-5884 |
DOI: | 10.3917/ag.741.0005 |