Transformation de l’âme et moralité chez Démocrite et Épicure
Au livre XXV du Peri physeos, épicure met en œuvre une critique de Démocrite, l’accusant de s’ignorer lui-même et de soutenir une doctrine qui entre en contradiction avec ses actes. Pour Épicure, l’existence même de l’éloge et du blâme signifie que l’homme doit être considéré comme assumant, au moin...
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Veröffentlicht in: | Philosophie antique 2007, Vol.7, p.151-178 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Au livre XXV du Peri physeos, épicure met en œuvre une critique de Démocrite, l’accusant de s’ignorer lui-même et de soutenir une doctrine qui entre en contradiction avec ses actes. Pour Épicure, l’existence même de l’éloge et du blâme signifie que l’homme doit être considéré comme assumant, au moins partiellement, la responsabilité de son caractère acquis, de ses pensées et de ses actes. Le livre XXV du Peri physeos, pourtant, loin de prendre ses distances vis-à-vis de l’éthique de Démocrite, doit être considéré comme un retour aux sources démocritéennes par Épicure et ce, par-delà les successeurs de Démocrite. L’étude des fragments et témoignages concernant Démocrite suggère en effet qu’il soutenait à la fois la thèse d’une constitution de l’âme exclusivement atomistique et la possibilité d’une transformation de l’âme par l’homme. On peut en conclure que ce n’est pas tant la perspective démocritéenne que rejette Épicure que la radicalisation déterministe effectuée par les démocritéens de la deuxième ou troisième génération. L’enjeu est donc pour Épicure, en restant fidèle à la physique et à l’éthique démocritéennes originelles, d’apporter des éléments qui permettent de justifier leur compatibilité au sein d’un même système, ce que Démocrite avait sans doute omis de faire. |
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ISSN: | 1634-4561 2648-2789 |