Le nouveau défi des services destinés aux personnes présentant un premier épisode de psychose : intégrer des interventions pour prévenir et réduire les agressions physiques

Objectif Les services de santé mentale destinés aux personnes présentant un Premier Épisode de Psychose (PEP) proposent des interventions spécialisées qui ont démontré leur efficacité sur l’évolution psychopathologique des personnes suivies, mais ils n’intègrent pas encore dans leurs programmes de t...

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Veröffentlicht in:Santé mentale au Québec 2022-03, Vol.47 (1), p.87-109
Hauptverfasser: Hodgins, Sheilagh, Moulin, Valérie
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Objectif Les services de santé mentale destinés aux personnes présentant un Premier Épisode de Psychose (PEP) proposent des interventions spécialisées qui ont démontré leur efficacité sur l’évolution psychopathologique des personnes suivies, mais ils n’intègrent pas encore dans leurs programmes de traitement des interventions pour prévenir les Agressions Physiques (AP). Cet article présente les résultats d’études afin d’inciter ces services à évaluer le risque d’AP et à intervenir rapidement pour prévenir ces comportements, à côté du traitement des troubles psychotiques. Méthode Cet article présente une recension narrative des écrits scientifiques. Il est basé sur des publications en français et anglais, rapportant des études, revues et méta-analyses portant sur les antécédents, corrélats et traitements efficaces des AP et de la criminalité chez les personnes présentant un trouble mental grave, une schizophrénie, ou un premier épisode de psychose. Résultats La recension des écrits scientifiques confirme que les personnes développant ou présentant une schizophrénie montrent un risque élevé d’APs de criminalité, particulièrement d’homicide, comparativement à la population générale. Approximativement un tiers des patients présente des APs avant un PEP. Un premier sous-groupe de personnes, qui présente le plus haut taux d’APs et de criminalité, a des antécédents de troubles des conduites dans l’enfance. Un deuxième sous-groupe de personnes débute les APs avant le PEP, au fur et à mesure que l’anxiété et les symptômes positifs augmentent. L’association entre symptômes psychotiques positifs et AP varie selon la phase de la maladie et l’âge de début des APs. De plus, d’autres facteurs tels que l’abus de substances (notamment la consommation de cannabis), les difficultés à reconnaître les émotions sur le visage d’autrui, l’impulsivité et la victimisation physique sont associés aux APs. À côté des interventions qui ont montré leur efficacité pour la prise en charge des troubles psychotiques et des habiletés sociales, des programmes de traitement conçus pour prévenir les APs, les comportements antisociaux et les facteurs associés apparaissent nécessaires, ainsi que des interventions visant à réduire les victimisationsqui favorisent les APs. Conclusion Les travaux de recherche ont montré l’existence de différents profils de patients et des facteurs liés aux APs qui pourraient être identifiés lors d’un PEP. Ainsi, les services qui accompagnent les personnes présentant
ISSN:0383-6320
1708-3923
DOI:10.7202/1094146ar