Représentations et pratiques du jeûne et des régimes restrictifs pendant la chimiothérapie
Introduction : L’idée qu’un jeûne thérapeutique pourra avoir des vertus curatives circule parmi les patients atteints de cancer. Notre étude vise à améliorer la connaissance de cette pratique contre-indiquée en France pendant la chimiothérapie et à établir des recommandations pour faciliter les écha...
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Veröffentlicht in: | Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) France), 2022-12, Vol.34 (4), p.481-506 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Introduction : L’idée qu’un jeûne thérapeutique pourra avoir des vertus curatives circule parmi les patients atteints de cancer. Notre étude vise à améliorer la connaissance de cette pratique contre-indiquée en France pendant la chimiothérapie et à établir des recommandations pour faciliter les échanges entre médecins et patients. Méthodologie : Des patients traités par chimiothérapie ont rempli un autoquestionnaire concernant l’alimentation, le jeûne thérapeutique et les médecines alternatives. Un sous-échantillon de patients ayant l’intention de restreindre leurs apports alimentaires a été interviewé. Résultats : Parmi les 133 participants, plus de la moitié avaient modifié leur alimentation et/ou avaient entendu parler de jeûne thérapeutique. Vingt-et-un patients avaient l’intention de jeûner ou de suivre des restrictions alimentaires pendant leur chimiothérapie. Il s’agissait principalement de femmes, d’une moyenne d’âge de 56 ans, soignées pour un cancer du sein, ayant recours à des médications alternatives. Les patients avaient peu d’échanges avec l’équipe de soin, mais auraient souhaité en avoir avec leur oncologue. Neuf patients ont été interviewés. Ils avaient testé le jeûne court et/ou un régime cétogène pour améliorer l’efficacité du traitement, atténuer les effets secondaires et/ou avoir une meilleure maîtrise de leur prise en charge. Ils n’osent pas en parler avec leur oncologue, mais regrettent ce silence. Ils sont souvent conseillés par des naturopathes et ont testé l’homéopathie pour accompagner leur traitement. Conclusions : Les patients expliquent vouloir mettre toutes les chances de leur côté. Ils souhaiteraient que des temps d’échange soient proposés sur la thématique du jeûne par le corps médical, le silence étant perçu comme potentiellement délétère. |
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ISSN: | 0995-3914 2104-3841 |
DOI: | 10.3917/spub.224.0481 |