L’adaptation au prisme de la honte dans les récits transclasses

Nous établissons un fondement conceptuel tiré de la théorie bourdieusienne pour analyser comment la honte devient à la fois un effet incontournable et un levier primordial d’adaptation dans les trois récits transclasses de Annie Ernaux (par le regard), Edouard Louis (le stigmate) et Didier Eribon (la communauté). Notre analyse sur ces récits « auto-socio-biographique » (Ernaux) se concentre sur les modalités d’opération de la violence symbolique et les transformations qu’elle induit chez des individus qui franchissent les barrières de classe – dans leurs corps, leur dans mode de perception de soi et de son milieu d’origine, dans leurs identités.