Redevenons sérieux: L’ironie comme “moment” de la littérature française (1980-2000)
This contribution understands the phenomenon of irony on two distinct levels of analysis. First, from a textual point of view, irony conveys a sense of legitimacy within the literary field. It provides a guarantee of literarity and functions as a shield from the risks of first-degree literature. The...
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Veröffentlicht in: | Carnets revue electronique d'etudes Françaises 2023-06 (Deuxième série - 23) |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | This contribution understands the phenomenon of irony on two distinct levels of analysis. First, from a textual point of view, irony conveys a sense of legitimacy within the literary field. It provides a guarantee of literarity and functions as a shield from the risks of first-degree literature. The demonstration then moves on to a metatextual level, to study the mental representation of literature carried by all accompanying discourse, especially critics and academics. In this perspective, it seems as if the 2000s saw a turn in how we describe French contemporary fiction: the productions of the years 1980-2000 were broadly characterized by irony as a predominant feature; whereas literature from the 2000s and on is seen as embracing themes and content that are more explicitly related to the daily and historic human experience, at the same time as it re-establishes more canonical types of narration and plots. The article thus aims at offering a panoramic view of how the use of the notion of irony has transformed when talking about French literary production since the 1980s, using Gilles Philippe’s concept of “moment”.
Cet article envisage l’ironie à deux niveaux de compréhension distincts. D’abord d’un point de vue textuel, comme un outil de légitimation au sein du champ littéraire, à la fois sur un plan esthétique comme gage de littérarité, et sur un plan éthique, comme surplomb et garde-fou face au premier degré, considéré comme une dérive. Puis la réflexion s’ancre sur un plan métatextuel et analyse l’imaginaire de la littérature dont le discours d’accompagnement du fait littéraire est porteur. Dans cette perspective, il se serait opéré à la charnière des années 2000 un tournant quant à la production littéraire française, entre une littérature caractérisée principalement par sa dimension ironique (1980-2000) et la production littéraire depuis les années 2000, qui embrasserait de manière plus franche à la fois des contenus plus ancrés dans l’expérience humaine, et une écriture plus tournée vers le goût de la narration et des intrigues. On proposera ici une ressaisie synthétique des heurs et malheurs de l’ironie dans le discours critique comme dans la production littéraire française depuis les années 1980, en s’appuyant notamment sur le concept de « moment » emprunté à Gilles Philippe. |
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ISSN: | 1646-7698 1646-7698 |
DOI: | 10.4000/carnets.13333 |