Les pays du Sud-Caucase. Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie

La région du Sud-Caucase a globalement connu en 2012 une croissance économique, tirée par des cours soutenus des matières premières (énergies, minerais, produits agricoles), par l’augmentation de la masse d’argent envoyée par les expatriés vers leurs pays d’origine, et par une stabilité des institut...

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Veröffentlicht in:Les Études du CERI 2012-12 (n° 192), p.30-36
1. Verfasser: Jozan, Raphaël
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:La région du Sud-Caucase a globalement connu en 2012 une croissance économique, tirée par des cours soutenus des matières premières (énergies, minerais, produits agricoles), par l’augmentation de la masse d’argent envoyée par les expatriés vers leurs pays d’origine, et par une stabilité des institutions testée à l’occasion des élections législatives en Arménie (mai 2012) et en Géorgie (octobre 2012). Lourdement frappée par les crises successives de 2008 à 2010 (guerre, crise financière, crise alimentaire, crise de l’euro et déclin européen), par un certain désengagement politique occidental, et par une baisse d’intérêts pour ses ressources d’hydrocarbures, la région doit mettre en cause son modèle de développement. Les gouvernements poursuivent plus ou moins rapidement la conduite des réformes et la mise en place progressive des programmes de diversification industrielle et commerciale, pour se mettre à l’abri des chocs extérieurs et promouvoir la création d’emplois. Les succès se font encore attendre, dans une région où l’équation du développement est particulièrement contrainte (faible marché intérieur, enclavement vis-à-vis des grandes routes de la mondialisation, lacune généralisée de compétences, fragmentation du territoire, tensions géopolitiques…). Les économies des trois pays du Sud-Caucase enregistrent d’ailleurs des taux de croissance en diminution par rapport à 2011. Celle du PIB de l’Azerbaïdjan continue de s’essouffler (3,9 % en 2012 contre 5 % en 2010 et 9,3 % en 2009), alors que l’Arménie et la Géorgie, dont les besoins de financements externes sont supérieurs et qui sont donc plus exposées à la baisse de disponibilité globale de capitaux, enregistrent respectivement des taux de croissance de 3,9 % et 6,5 %, contre 4,6 % et 7 % en 2011. La Géorgie a retrouvé son niveau d’activité d’avant la guerre de 2008, et sa croissance a été certainement freinée par la période électorale. L’alternance du pouvoir et l’incertitude vis-à-vis de la politique du gouvernement de Bidzina Ivanichvili, en particulier vis-à-vis de la Russie, induit une certaine perplexité sur l’avenir économique et politique de la région.
ISSN:1297-8450