Les normes enfantines du « bien manger » par le prisme de leurs repas de rêves

Are children’s food preferences more characterised by a peer-based or a family-based transmission of tastes? This article is based on the study of drawings and meal plans produced by children aged 4 to 14 from urban middle and upper class backgrounds as part of a monographic study with families that...

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Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Revue des politiques sociales et familiales 2023-09, Vol.n°148 (3), p.105-118
1. Verfasser: Bister, Audrey
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:Are children’s food preferences more characterised by a peer-based or a family-based transmission of tastes? This article is based on the study of drawings and meal plans produced by children aged 4 to 14 from urban middle and upper class backgrounds as part of a monographic study with families that runs since 2020, and of interviews with those children and with their parents. The results show that the sociogenesis of children’s food preferences results both from peer and family transmission. This duality seems to result in a tension between tastes meeting nutritional standards and those closer to “fast-food culture”. However, this tension does not show a children’s food culture separate from class food culture: it is characteristic of upper and middle class families’ diets, marked by a respect for nutritional standards on a daily basis and a more festive approach on weekends. This allows multiple and contradictory dietary injunctions to work together. Thus, children learn at an early age to reconcile apparently contradictory standards and to develop “omnivorous” tastes. Quelles sont les places respectives des pairs et de la famille dans la construction sociale des goûts alimentaires pendant l’enfance ? À partir de l’étude de dessins et de menus produits par des enfants de 4 à 14 ans issus de classes moyenne et supérieure urbaines, au cours d’une enquête par monographies familiales menée depuis 2020, ainsi que lors d’entretiens avec ces enfants et avec leurs parents, cet article montre que la sociogenèse des goûts alimentaires passe à la fois par les pairs et par la famille (parents et fratrie). Cette dualité semble à première vue résulter d’une tension entre des goûts proches des recommandations nutritionnelles et des préférences plutôt issues de la « culture McDo ». Toutefois, cette tension ne reflète pas l’existence d’une culture alimentaire enfantine autonome de la culture alimentaire de classe, elle est au contraire caractéristique de l’alimentation des familles de milieux aisés. En effet, cette dernière est marquée par un respect des normes nutritionnelles au quotidien et une alimentation plus festive le week-end, qui permettent de réconcilier des injonctions alimentaires multiples et contradictoires. Ainsi, les enfants apprennent précocement à concilier des normes plurielles et à développer des goûts « omnivores ».
ISSN:2431-4501
2490-7944
DOI:10.3917/rpsf.148.0105