Exploration par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) des processus neurocognitifs impliqués dans les addictions alimentaires chez des patientes souffrant d’obésité sévère

L’addiction alimentaire (AA) est fréquente chez l’obèse sévère (35 à 40 %) et pourrait modifier le résultat de la prise en charge médicochirurgicale. Afin d’identifier les processus cognitifs sous-jacents à l’AA et étayer son existence les études de neuro-imagerie sont prometteuses. Chez des patient...

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Veröffentlicht in:Nutrition clinique et métabolisme 2023-05, Vol.37 (2), p.e15-e16
Hauptverfasser: Guittière, M.O., Coquery, N., Som, M., Serrand, Y., Bannier, E., Lainé, F., Constant, A., Moirand, R., Val-Laillet, D., Thibault, R.
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’addiction alimentaire (AA) est fréquente chez l’obèse sévère (35 à 40 %) et pourrait modifier le résultat de la prise en charge médicochirurgicale. Afin d’identifier les processus cognitifs sous-jacents à l’AA et étayer son existence les études de neuro-imagerie sont prometteuses. Chez des patientes éligibles à la chirurgie de l’obésité, nos objectifs étaient : (i) identifier par le biais de l’IRMf, des réponses cérébrales spécifiques au niveau des régions impliquées dans les processus hédoniques et motivationnels (striatum) ainsi que dans le contrôle cognitif (cortex préfrontal), en fonction de la sévérité de l’AA, en condition de tâche cognitive d’anticipation alimentaire et en conditions de repos ; (ii) identifier si la sévérité de l’AA était lié à une symptomatologie anxieuse et/ou dépressive et à un phénotype nutritionnel particulier. Il s’agit d’une étude pilote, monocentrique incluant des femmes, souffrant d’obésité grade 2 ou 3, qui présentaient ou non une AA. Chaque patiente a réalisé une séance d’IRMf qui comprenaient une séquence d’images en condition de tâche d’anticipation alimentaire, ainsi qu’une séquence en condition de repos. Lors de la tâche d’anticipation alimentaire, nous avons demandé aux participantes de s’imaginer ingérer des entrées/plats/desserts présentés en photographie (dont elles avaient évalué l’appréciation hédonique au préalable). Nous avons également évalué la présence d’une symptomatologie anxio-dépressive et analysé les données anthropométriques, la composition corporelle et la dépense énergétique de repos. Un modèle linéaire généralisé a été utilisé pour détecter les réponses cérébrales en condition de tâche d’anticipation alimentaire et en condition de repos. La relation entre la sévérité de l’AA et les autres variables a été réalisée à l’aide d’un régression logistique ordinale. Quarante patientes ont été incluses dans l’étude : âge (moy.±DS), 36,7±8,5 ans, indice de masse corporelle, 39,2±3,0, 60 % souffraient d’AA. La sévérité de l’AA était associée à une symptomatologie anxieuse plus fréquente (odds ratio, 4,93 ; intervalle de confiance à 95 % [1,25 ; 19,60] ; p=0,04), mais pas à un phénotype nutritionnel en particulier. En condition de tâche d’anticipation alimentaire, la sévérité de l’AA était associée à une activation cérébrale diminuée du putamen de manière bilatérale ainsi que du cortex cingulaire antérieur (CCA) (voxel : p non corrigée
ISSN:0985-0562
1768-3092
0985-0562
DOI:10.1016/j.nupar.2023.03.024