Ophélie s’est-elle vraiment métamorphosée en fleur ? À propos des « libertés du lecteur », d’une « erreur » de lecture et de sa « probabliothèque

Il y a une dizaine d’années, un blogueur ou une blogueuse écrivant sous pseudonyme avait entrepris de prouver qu’Ophélie, dans Hamlet de Shakespeare, ne meurt pas, mais se métamorphose en un « être floral » (Jazzthierry, 2010). Pour élaborer cet improbable texte possible, qui n’a d’ailleurs pas conn...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Carnets revue electronique d'etudes Françaises 2023-05 (Deuxième série - 25)
1. Verfasser: Bionda, Romain
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
Schlagworte:
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:Il y a une dizaine d’années, un blogueur ou une blogueuse écrivant sous pseudonyme avait entrepris de prouver qu’Ophélie, dans Hamlet de Shakespeare, ne meurt pas, mais se métamorphose en un « être floral » (Jazzthierry, 2010). Pour élaborer cet improbable texte possible, qui n’a d’ailleurs pas connu de grande postérité, le blogueur convoque une « probabliothèque » (William Marx, Les Étoiles nouvelles, 2021) très personnelle, qu’il oppose à « la fine fleur des spécialistes » et à « quatre siècles » d’erreur d’interprétation. À la lumière de cette hypothèse de lecture singulière (et ludique), cet article propose de réfléchir aux « libertés du lecteur » (Michel de Certeau, L’Invention du quotidien, 1980) et aux divers calculs de probabilité auxquels nous nous livrons couramment pour identifier ce que David Lewis a appelé la « vérité dans la fiction » (« Truth in fiction », 1978).
ISSN:1646-7698
1646-7698
DOI:10.4000/carnets.14336