Juridiction et échelle : les « technicités » juridiques comme ressources pour la théorie

Depuis les années 1980, les études critiques du droit et de l’espace ont montrés avec brio que les mécanismes juridiques pouvaient être compris en partie comme des exercices de cartographie. Des travaux relatifs à la question des échelles du droit (en particulier ceux utilisant un cadre d’études pos...

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Veröffentlicht in:Clio @ Themis 2022-11 (23)
Hauptverfasser: Valverde, Mariana, Brachotte, Sandrine
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Depuis les années 1980, les études critiques du droit et de l’espace ont montrés avec brio que les mécanismes juridiques pouvaient être compris en partie comme des exercices de cartographie. Des travaux relatifs à la question des échelles du droit (en particulier ceux utilisant un cadre d’études postcoloniales) ont approfondi les dimensions qualitatives et quantitatives du jeu des échelles juridiques, révélant ainsi certaines questions épistémologiques fondamentales. Cet article fait avancer la discussion en démontrant que les travaux théoriques sur les échelles géographiques (scale) – en dehors et à l’intérieur des études juridiques – pourraient bénéficier de l’étude de mécanismes spécifiquement juridiques tels que le chevauchement de plusieurs juridictions au sein d’une même échelle géographique (jurisdiction). Des travaux récents ont montré que ces juridictions suivent différents modes et rationalités de gouvernance qui coexistent ainsi au sein d’une même échelle géographique. À titre d’exemple, ce qu’on appelle aux États-Unis « le pouvoir policier de l’État » est brièvement discuté. Le fait que le point de vue de la science policière/de la réglementation policière n’est pas simplement géographiquement local, mais est plutôt spécifiquement urbain/municipal (au sein du niveau local), montre l’importance de comprendre les manœuvres complexes de gouvernance permises par le jeu des juridictions – en particulier si les travaux sur l’échelle et la juridiction sont alors complétés par une prise en compte des temporalités plurielles de la gouvernance, puisque la temporalité tend à devenir invisible à la fois dans les analyses qui privilégient l’espace et dans les schémas de gouvernance quelque peu statiques qui composent le jeu de la juridiction.
ISSN:2105-0929
2105-0929
DOI:10.4000/cliothemis.2570