Les macrophytes indigènes et exotiques : mieux connaître pour mieux gérer
Lacs et étangs du littoral aquitain abritent des plantes aquatiques visibles à l’œil nu (macrophytes) inféodées aux hydrosystèmes oligotrophes sableux peu profonds, incluant des espèces rares, endémiques ou présentes habituellement dans les lacs d’Europe du Nord. Depuis une quarantaine d’années, ces...
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Veröffentlicht in: | Dynamiques Environnementales - Journal international des géosciences et de l’environnement 2022-05 (43-44), p.50-73 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Lacs et étangs du littoral aquitain abritent des plantes aquatiques visibles à l’œil nu (macrophytes) inféodées aux hydrosystèmes oligotrophes sableux peu profonds, incluant des espèces rares, endémiques ou présentes habituellement dans les lacs d’Europe du Nord. Depuis une quarantaine d’années, ces plans d’eau sont également le lieu de développements plus ou moins importants de macrophytes exotiques à caractère envahissant. Ces plantes peuvent former des herbiers denses susceptibles de créer localement des envahissements importants dès que les conditions environnementales leurs sont favorables, menant parfois à la colonisation quasi totale de la superficie de certains petits étangs. L’obstacle que représentent les herbiers denses dans la pratique de certains usages récréatifs et les interrogations liées à leurs impacts potentiels sur les espèces indigènes et le fonctionnement écologique des limnosystèmes, ont mené gestionnaires et hydrobiologistes à établir une stratégie commune visant à acquérir des connaissances sur ces "nouvelles" espèces, et à mettre en œuvre des solutions de gestion. À partir de la fin des années 1980, le Syndicat Mixte Géolandes et l’Irstea-Cemagref (désormais l’INRAE) ont collaboré pour établir des diagnostics des espèces présentes et des sites colonisés, pour élaborer ensuite un plan de gestion dédié à la régulation adaptée de chaque espèce en fonction des enjeux identifiés, et à l’entretien régulier des zones traitées pour éviter toute recolonisation massive. Depuis, cette collaboration perdure, le dialogue s’opérant sur la politique de gestion adoptée par le Syndicat Mixte, s’appuyant sur un réseau de référents locaux coordonnant les opérations de surveillance et d’entretien confiées aux collectivités locales avec le soutien technique et financier du Syndicat. Elle s’appuie également sur l’analyse à long terme des dynamiques des plantes et sur le développement de techniques d’échantillonnage et de prédiction de leur distribution potentielle à fine échelle. Ainsi, les questions de gestion alimentent en continu les questions de recherche scientifique, pour tenter de répondre aux interrogations actuelles et émergentes liées à la présence des végétaux dans les plans d’eau. |
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ISSN: | 1968-469X 2534-4358 |
DOI: | 10.4000/dynenviron.3613 |