Les hospitalisations potentiellement évitables : un marqueur du renoncement aux soins
Introduction.– Les « hospitalisations potentiellement évitables » (HPE) sont des admissions qui auraient pu être évitées avec des soins primaires délivrés à temps. L’hypothèse d’un lien entre HPE et difficulté d’accès aux soins de santé primaires a été établie. L’objectif de la recherche est de cara...
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Veröffentlicht in: | Revue d'épidémiologie et de santé publique 2014-03, Vol.62 (suppl. 3), p.S102-S103 |
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Hauptverfasser: | , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Introduction.– Les « hospitalisations potentiellement évitables » (HPE) sont des admissions qui auraient pu être évitées avec des soins primaires délivrés à temps. L’hypothèse d’un lien entre HPE et difficulté d’accès aux soins de santé primaires a été établie. L’objectif de la recherche est de caractériser les HPE en Île-de-France en termes médicaux, socio-économiques et spatiaux et de déterminer les zones à risque élevé afin pour envisager des actions ciblées de prévention.Méthodes.– Les PMSI 2006 et 2007 ont été utilisés. La nomenclature des HPE est celle, modifiée, de l’État du New South Wales en Australie. Les analyses statistiques ont été faites avec SAS® et le logiciel DtmVic. Le recensement est celui de l’Insee 2006. Une base de données comportant les indicateurs HPE ainsi que tous les indicateurs socio-économiques disponibles à partir du recensement, et la distance moyenne entre le lieu d’habitation et le lieu d’hospitalisation a été constituée.Résultats.– Les hospitalisations « potentiellement évitables » en Île-de-France représentent 5,7 % de l’ensemble des séjours (10 % des journées). Trois pathologies représentent plus de 50 % des hospitalisations : les complications du diabète, l’insuffisance cardiaque, l’asthme. Les durées moyennes de séjour sont deux fois plus élevées que pour les autres hospitalisations. Les taux élevés d’hospitalisations « potentiellement évitables » sont observés dans les zones défavorisées (revenus faibles, taux de chômage élevé). L’accessibilité géographique ou la disponibilité des généralistes ne sont pas liées aux taux élevés d’HPE. L’indice d’HPE à âge égal est supérieur de 20 % à la moyenne pour 30 % de la population d’Ile-de-France.Discussion/conclusion.– Le facteur financier semble jouer un grand rôle, peut-être en raison de l’absence de couverture complémentaire. Ceci peut expliquer le retard à l’accès aux soins pour une population mal couverte et désorientée par un système complexe. La différence de sensibilité aux symptômes, le manque d’information sanitaire font que certaines personnes négligent des signaux précurseurs (comme pour les urgences). En définitif, les taux d’HPE constituent donc un indicateur du retard ou du renoncement aux soins primaires. Des actions de prévention devraient être menées dans les territoires ciblés et cet indicateur devrait figurer dans les tableaux de bord des A)agences régionales de santé (ARS). |
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ISSN: | 0398-7620 1773-0627 |
DOI: | 10.1016/j.respe.2014.01.101 |