La gouvernance des espaces protégés: vers un partage de la nature ?
Depuis une trentaine d’années et la mise en réserve de milieux naturels sur les littoraux français de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée, leur ouverture au public a conduit à un aménagement de l’espace, se réduisant parfois à quelques sentiers de découverte, allant, pour d’autres sites...
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Veröffentlicht in: | VertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement 2020-07, Vol.20 (1) |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Depuis une trentaine d’années et la mise en réserve de milieux naturels sur les littoraux français de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée, leur ouverture au public a conduit à un aménagement de l’espace, se réduisant parfois à quelques sentiers de découverte, allant, pour d’autres sites, jusqu’à participer pleinement à la dynamique touristique du territoire contiguë. Si la pédagogie à l’environnement est le principal prétexte à l’aménagement pour le public de ces sites, ces pratiques ont cependant contribué à une zonation de l’espace. Elle devient d’autant plus indispensable que la pression exercée aux abords voire à l’intérieur du périmètre de protection est perçue comme importante, portée par un engouement très fort pour les activités dans la nature. Cette zonation donne l’impression d’un desserrement de statuts de protection contraignants vers des formes plus intégrées et partagées de gestion et de gouvernance de l’espace. Cependant, le constat du dérangement des espèces conduit parfois le gestionnaire à aller vers une nouvelle zonation de l’espace protégé, par la création de sanctuaires de nature plus contraignants, justifiant aussi un retour à une ouverture de ces espaces plus limitée pour le grand public ou visant, dans certains cas, à la fermeture totale d’un site. Cet article propose d’analyser la manière dont le découpage de l’espace de trois réserves naturelles de France métropolitaine, la baie de Somme (Picardie), Sainte-Lucie (Aude) et Moëze-Oléron (Charente-Maritime) a été organisé. Les trajectoires de ces sites seront appréhendées, depuis la création de l’espace protégé jusqu’à aujourd’hui, en observant en particulier les dialectiques ouverture/fermeture et permanence/rupture que ces lieux connaissent et la manière dont elles sont appréhendées. Plus largement, l’objectif de ce travail est d’identifier des modèles de partage de l’espace afin d’éclairer la manière dont les réserves naturelles peuvent contribuer au développement durable des territoires dans lesquels elles s’insèrent, la protection de la biodiversité devenant ainsi le révélateur d’une nouvelle dynamique de l’espace. |
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ISSN: | 1492-8442 1492-8442 |
DOI: | 10.4000/vertigo.27491 |