Carnaval et patriotisme ou le paradoxe d’une festivité institutionnalisée rejetée
Lors de la dernière dictature uruguayenne (1973-1985), la défense d’une vision existentialiste de la nation et des frontières idéologiques de cette dernière était devenue l’objectif principal des Forces Armées. En 1973, dans le cadre de la politique de consolidation de l’État national, le gouverneme...
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Veröffentlicht in: | Cahiers ALHIM 2017-06, Vol.Amérique Latine Histoire et Mémoire. (33 | 2017) |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Lors de la dernière dictature uruguayenne (1973-1985), la défense d’une vision existentialiste de la nation et des frontières idéologiques de cette dernière était devenue l’objectif principal des Forces Armées. En 1973, dans le cadre de la politique de consolidation de l’État national, le gouvernement instaura des programmes obligatoires de célébration historique sous le titre “1975: Año de la Orientalidad ” dans le but de commémorer les cent-cinquante ans de la Cruzada Libertadora de 1825. Cette réinvention de l’identité uruguayenne, et des liens sociaux qui la constituent, passait par la récupération d’un Uruguay criollo et rural désigné par le régime dictatorial comme l’un des dépositaires de la tradition et de la continuité historique. Le carnaval, et donc la murga, en tant qu’une des expressions les plus anciennes d’une culture urbaine, furent écartés de cette conception idéologique très restrictive de l’orientalité. Néanmoins, dans cette contribution, nous nous proposons d’étudier comment certaines murgas défendaient cette même conception idéologique de l’orientalité et, paradoxalement, se sont volontairement laissées contaminer par l’esprit patriotique alors qu’elles avaient été écartées des festivités. |
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ISSN: | 1628-6731 1777-5175 |
DOI: | 10.4000/alhim.5709 |