La jeunesse de Fontenay : l'impulsion de Félix Pécaut pour un nouvel enseignement populaire, féminin et laïque (1880-1899)
Cet article revient sur les deux premières décennies d’existence de l’École normale supérieure d’institutrices de Fontenay-aux-Roses à partir de sa fondation en 1880. Créée pour former l’élite du corps enseignant primaire féminin (les directrices et professeures d’écoles normales, d’écoles primaires...
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Veröffentlicht in: | Histoire de l'éducation 2022, Vol.158 (2), p.63-96 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Cet article revient sur les deux premières décennies d’existence de l’École normale supérieure d’institutrices de Fontenay-aux-Roses à partir de sa fondation en 1880. Créée pour former l’élite du corps enseignant primaire féminin (les directrices et professeures d’écoles normales, d’écoles primaires supérieures et les inspectrices), l’école de Fontenay est marquée pendant cette période par l’aura de son directeur des études : Félix Pécaut (1828-1898). Défenseur d’une instruction ambitieuse pour les filles et partisan d’une conception de la laïcité scolaire maintenant une aspiration à la transcendance, cet ancien pasteur protestant encourage les fontenaysiennes à développer leur esprit critique et le principe du libre examen en tout domaine. C’est à travers l’empreinte que Pécaut a laissée sur une dizaine de fontenaysiennes que cet article aborde la jeunesse de l’école de Fontenay. Cette recherche repose sur les textes produits par plusieurs anciennes élèves de « Monsieur l’Inspecteur », qui s’expriment, pour beaucoup d’entre elles, au tournant du XIXᵉ et du XXᵉ siècle, alors que les attaques se multiplient contre Fontenay dans le contexte de la « Guerre des deux France ». L’engagement dreyfusard de Félix Pécaut, qui entraîne avec lui Ferdinand Buisson et qui appelle la communauté des fontenaysiennes à la vigilance, attire en effet sur l’école de Fontenay les foudres de l’opinion conservatrice. La fin du siècle est l’occasion de batailles de plumes dans la presse autour de l’École normale supérieure d’institutrices. De nombreuses fontenaysiennes font malgré tout fructifier l’héritage de Pécaut dans leurs écoles normales pendant toute la Belle Époque, appliquant une discipline libérale fondée sur le self-government , reprenant la tradition des conférences du matin et gardant en tête la maxime pécaldienne adressée à « ses filles » : « Osez être ! ». |
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ISSN: | 0221-6280 2102-5452 |
DOI: | 10.4000/histoire-education.7868 |