Traitements systémiques des cancers du sein inflammatoires : un état des lieux

Le mauvais pronostic du cancer du sein inflammatoire (CSI) est lié à son fort potentiel métastatique. Durant les trois dernières décennies, l’introduction de la chimiothérapie (CT) néoadjuvante, puis son amélioration avec les rajouts successifs des anthracyclines, puis des taxanes, ont permis de dou...

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Veröffentlicht in:Bulletin du cancer 2014-12, Vol.101 (12), p.1080-1088
Hauptverfasser: Monneur, Audrey, Bertucci, François, Viens, Patrice, Gonçalves, Anthony
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Le mauvais pronostic du cancer du sein inflammatoire (CSI) est lié à son fort potentiel métastatique. Durant les trois dernières décennies, l’introduction de la chimiothérapie (CT) néoadjuvante, puis son amélioration avec les rajouts successifs des anthracyclines, puis des taxanes, ont permis de doubler la survie. Mais, la survie à cinq ans reste inférieure à 50 %. La réponse complète histologique (RCH) à la CT néoadjuvante est un facteur pronostique majeur. Depuis 1995, plusieurs approches innovantes ont été évaluées : initialement, la CT à hautes doses avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, dont les résultats prometteurs n’ont pas modifié les standards de prise en charge, en raison notamment de sa toxicité. Plus récemment, certaines thérapies ciblées, en association avec la CT conventionnelle, ont été évaluées en raison de la fréquente surexpression de HER2 et EGFR et l’importante vascularisation des CSI. Le trastuzumab, anticorps monoclonal ciblant HER2, a montré un net avantage en termes de réponse et survie dans des essais dédiés aux cancers du sein localement avancés HER2-positifs incluant des CSI. Le lapatinib, inhibiteur tyrosine kinase anti-HER2 et EGFR, a montré une efficacité notable en termes de réponse histologique dans deux essais de phase II dédiés aux CSI HER2-positifs. L’intérêt du double blocage anti-HER2 par la combinaison trastuzumab-pertuzumab associée au docétaxel a été démontré en termes de réponse histologique dans l’étude NEOSPHERE qui incluait des CSI HER2-positifs. Parmi les molécules anti-angiogéniques testées dans des essais dédiés aux CSI, le bévacizumab a donné les résultats les plus intéressants en termes de rapport efficacité/toxicité. Dans l’essai Beverly 2 limité aux CSI HER2-positifs et traités par l’association chimiothérapie, trastuzumab et bévacizumab, le taux de RCH est de 64 %, la DFS à trois ans est de 68 % et la survie globale de 90 % ; l’augmentation des cellules endothéliales circulantes est inversement corrélée à la probabilité de RCH. Tous ces traitements ont été extrapolés à partir des cancers du sein non inflammatoires. Ainsi, une connaissance moléculaire approfondie des CSI apparaît cruciale pour développer des traitements ciblant leur agressivité si particulière. The poor prognosis of inflammatory breast cancer (IBC) is due to its strong metastatic potential. During the last three decades, the introduction of neoadjuvant chemotherapy (CT), and its improvement with successive additions of ant
ISSN:0007-4551
1769-6917
DOI:10.1684/bdc.2014.2014