Arms race and rat race : adaptations against poisoning in the Brown Rat

Il est bien connu que le Surmulot (Rattus norvegicus) est difficile à empoisonner. Ceci est dû à une combinaison de traits comportementaux et de caractéristiques physiologiques dont l’étude, en plus de son intérêt appliqué, présente un intérêt certain en écologie du comportement et en écologie génét...

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Veröffentlicht in:Revue d'Écologie 1993, Vol.48 (2), p.215-228
Hauptverfasser: Berdoy, Manuel, Smith, P.
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Il est bien connu que le Surmulot (Rattus norvegicus) est difficile à empoisonner. Ceci est dû à une combinaison de traits comportementaux et de caractéristiques physiologiques dont l’étude, en plus de son intérêt appliqué, présente un intérêt certain en écologie du comportement et en écologie génétique. L’aptitude des rats à détecter et éviter des substances empoisonnées a entraîné le développement de poisons tel que l’anticoagulant Warfarine dont le mode d’action déjoue les défenses comportementales du Surmulot. L’évolution ultérieure d’une résistance physiologique à cette Warfarine constitue un des meilleurs exemples de sélection naturelle en action. Malgré son avantage sélectif évident pour les individus qui en bénéficient, la résistance à la Warfarine peut cependant avoir des désavantages : les individus résistants peuvent souffrir d’une carence en vitamine K, d’un taux de croissance réduit, et d’une viabilité moindre. Dans un environnement où le raticide n’est pas utilisé, ces «coûts » entraînent une fitness réduite des génotypes résistants et peuvent ralentir la progression de la résistance. Il pourrait cependant exister un nouveau développement dans cette « course aux armements » entre l’Homme et le Surmulot. Des études récentes suggèrent l’existence d’une forme de résistance peu coûteuse et susceptible de conférer un avantage sélectif aux individus résistants, même en l’absence de poison. Brown rats (Rattus norvegicus) are notoriously difficult to poison. As well as being of practical relevance, the combination of behavioural and physiological traits which underlie this ability are of particular interest to the student of behavioural ecology, and ecological genetics. The rats’ capability to detect and avoid poisonous substances have prompted the development of more sophisticated poisons such as the anticoagulant warfarin which circumvents the rats behavioural lines of defence. The subsequent evolution of physiological resistance to warfarin constitutes one of the best examples of natural selection in operation. Despite its obvious selective advantage however, warfarin resistance can be costly : resistant individuals can show a deficient vitamin K metabolism, lower growth rates and reduced viability. This results in a lower fitness of resistant genotypes in a warfarin-free environment and may impair the spread of resistance. Recent studies, however, indicate a possible further development in the arms race between humans and rats : the existence of
ISSN:0249-7395
2429-6422
DOI:10.3406/revec.1993.2101