Avant-propos L’Espagne vide ou l’ailleurs proche

Le sujet du numéro 11 de la revue HispanismeS porte sur le concept de l’ « Espagne vide », nouveau territoire littéraire défini par Sergio del Molino dans son essai primé La España vacía. Viaje por un país que nunca fue (2016) et qu’il m’importait d’explorer sous la forme d’une publication collective. Le numéro 11 regroupe ainsi douze études de chercheurs français et espagnols venant éclairer, nuancer et approfondir ce concept à la lueur des œuvres de María de la O Lejárraga García, Miguel Delibes, Francisco Marcos Herrero, Luis Landero, Gustavo Martín Garzo, Moisés Pascual Pozas, Julio Llamazares, José Antonio Abellá, Carlos Salem, Manuel Vilas, Ángel Vallecillo, Ángel Gracia, Pilar Adón, Jesús Carrasco, Manuel Darriba, Lara Moreno, Iván Repila, Javi Rey, Jenn Díaz. Il est précédé d’un avant-propos.L’ « Espagne vide » est perçue comme la définition d’un « ailleurs proche » que constituent les villages désertés, inhabités et les paysages oubliés de l’Espagne intérieure. Ce concept riche de sens ouvre aussi le dialogue entre les fins et les débuts de siècle (1898/2008) et rend manifeste la nécessité d’explorer à nouveau les chemins de l’Espagne afin d’y retrouver une identité (et une mémoire) perdue car diluée dans une hyper-modernité, elle-même en crise. L’ « Espagne vide » revisite l’ « Espagne noire » du début du XXe siècle.(Contributeurs : Begoña Alonso Monedero, Geneviève Champeau, Elisabeth Delrue, Elvire Diaz, Emilie Guyard, Laurie-Anne Laget, Anne Lenquette, Natalie Noyaret, Gregoria Palomar, Pascale Peyraga, Alejandro Simón Partal, Dolores Thion Soriano-Mollá)