La crise organique comme décompensation du corps capitaliste : Gramsci et Spinoza
Par son nom même, la « crise organique » de Gramsci est une invitation à penser la formation sociale comme un corps politique. Il faut cependant recourir à Spinoza, à sa théorie générale des corps, pour donner à cette intuition toute sa rigueur conceptuelle. Combiné à Marx, et au marxisme « hétérodo...
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Veröffentlicht in: | Astérion (Lyon) 2021-10 (24) |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Par son nom même, la « crise organique » de Gramsci est une invitation à penser la formation sociale comme un corps politique. Il faut cependant recourir à Spinoza, à sa théorie générale des corps, pour donner à cette intuition toute sa rigueur conceptuelle. Combiné à Marx, et au marxisme « hétérodoxe » de la théorie dite de la « Régulation », ce recours conduit à une application inattendue des concepts spinozistes de « forme » et de « figure » pour penser les corps capitalistes. La crise organique signale alors un seuil de décompensation du corps politique capitaliste, et peut être comprise comme crise figurale : une crise où se joue la nécessité pour le corps capitaliste de se trouver une nouvelle figure afin de persévérer dans sa forme. Gramsci suggère que cette « refiguration » a le plus souvent pour lieu les institutions politiques, par lesquelles s’opère en dernier ressort l’accommodation des antagonismes propres à la forme capitaliste même – à ses rapports sociaux fondamentaux (Marx). Une refiguration caractéristique est celle du césarisme qui, entre autres choses, consiste en une modification de la géométrie de l’affect commun, substituant à la géométrie réticulaire du complexe institutionnel la géométrie radiale de la polarisation passionnelle sur le « César ». |
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ISSN: | 1762-6110 1762-6110 |
DOI: | 10.4000/asterion.6049 |