L’administration d’un agent thrombolytique peut-elle favoriser une hémorragie cérébrale en dehors de la zone ischémiée ?

Une hémorragie intracérébrale (HIC) peut survenir lors d’un traitement thrombolytique prescrit pour une pathologie coronaire. Dans les thrombolyses pour ischémie cérébrale, 1 HIC sur 50 survient en dehors du territoire ischémié. Le mécanisme de ces HIC à distance (HIC-d) pourrait se rapprocher de ce...

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Veröffentlicht in:Bulletin de l'Académie nationale de médecine 2020-03, Vol.204 (3), p.277-282
Hauptverfasser: Leys, D., Drelon, A.
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Une hémorragie intracérébrale (HIC) peut survenir lors d’un traitement thrombolytique prescrit pour une pathologie coronaire. Dans les thrombolyses pour ischémie cérébrale, 1 HIC sur 50 survient en dehors du territoire ischémié. Le mécanisme de ces HIC à distance (HIC-d) pourrait se rapprocher de celui des HIC observées en pathologie coronaire. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle une HIC-d se développe à partir d’une lésion sous-jacente identifiable sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) initiale. Nous avons colligé toutes les thrombolyses par rt-PA pour ischémie cérébrale effectuées sur une période de 9 ans, chez des patients majeurs et consentants. Les IRM initiales des patients ayant une HIC-d ont été relues. Une HIC-d a été identifiée chez 24 (2,5 %) des 944 patients ayant 41 HIC-d. L’HIC-d était lobaire chez 14 (58,3 %), profonde chez 7 (29,2 %) et mixte chez 3 (12,5 %). Dans 24 des 41 HIC-d (58,5 %) aucune lésion préalable n’a été identifiée. Dix-sept HIC-d (41,5 %) s’étaient développé sur une lésion préalable : 6 micro-saignements, 6 infarctus cérébraux anciens et 1 récent, et 4 anomalies de la substance blanche. Les facteurs indépendamment associés aux HIC-d étaient l’âge (adjOR 1,07 par année ; IC 95 % 1,03–1,12), la présence d’au moins 5 micro-saignements (adjOR 3,84 ; IC 95 % 1,01–14,56) et le siège lobaire des micro-saignements (adjOR 3,54 ; IC 95 % 1,22–10,26). Toutes les lésions préexistantes identifiées sont de nature vasculaire, mais la moitié des cas reste inexpliquée. Des IRM à plus haut champs, avec des coupes fines et des séquences plus sensibles pourraient permettre d’identifier la cause des cas inexpliqués. An intracerebral haemorrhage (ICH) may occur after thrombolytic therapy for an acute coronary syndrome. When performed for an ischaemic stroke, thrombolytic therapies are associated with the occurrence of remote ICH (ICH-r) in 2% of patients. These ICH-r might share similar mechanisms with ICH occurring after thrombolysis for coronary syndromes. We tested the hypothesis that ICH-r develop from a pre-existing brain lesion that can be identified on the baseline magnetic resonance imaging (MRI) scan. We recorded all thrombolytic therapies performed over a 9-year period for cerebral ischaemia, in patients aged 18 years or more who gave consent. Baseline MRI-scans of patients who developed ICH-r were reviewed. At least 1 ICH-r has been identified in 24 of 944 patients (2.5%). ICH-r were lobar in 14 patients (58.3%), deep
ISSN:0001-4079
2271-4820
DOI:10.1016/j.banm.2019.12.015