Évaluation d’un protocole d’analgésie orale pour la réduction des fractures du membre supérieur aux urgences pédiatriques. Étude prospective de 101 cas

Les traumatismes du membre supérieur sont fréquents chez l’enfant et certaines fractures nécessitent une réduction orthopédique. Celles-ci peuvent être réalisées aux urgences sans avoir recours à une anesthésie générale mais ce geste est douloureux. Un protocole antalgique administré per os associan...

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Veröffentlicht in:Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 2019-10, Vol.105 (6), p.781-786
Hauptverfasser: Chasle, Véronique, de Giorgis, Tommaso, Guitteny, Marie-Aline, Desgranges, Marie, Metreau, Zofia, Herve, Tiphaine, Longuet, Romain, Farges, Céline, Ryckewaert, Amélie, Violas, Philippe
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les traumatismes du membre supérieur sont fréquents chez l’enfant et certaines fractures nécessitent une réduction orthopédique. Celles-ci peuvent être réalisées aux urgences sans avoir recours à une anesthésie générale mais ce geste est douloureux. Un protocole antalgique administré per os associant la morphine en dose de charge et d’autres molécules pour le geste de réduction est efficace sur la douleur et permet d’éviter une anesthésie générale. Il s’agit d’une étude monocentrique prospective observationnelle continue d’une durée de 15 mois (juillet 2017–octobre 2018). Les enfants de moins de 16 ans présentant une fracture déplacée du membre supérieur pour laquelle une indication de réduction était nécessaire ont été inclus. Les enfants recevaient tous le même protocole antalgique : paracétamol 15mg/kg, ibuprofène 7,5–10mg/kg et morphine orale en dose de charge 0,5mg/kg (maximum 20mg) avec un délai à respecter d’une heure avant le geste. Une dose complémentaire de morphine 0,2mg/kg (maximum 10mg) était administrée si l’enfant avait reçu une dose de morphine plus de 2 heures avant le geste ou s’il restait douloureux. La réduction orthopédique était réalisée sous MEOPA. La douleur était évaluée avant, pendant et 15 minutes après le geste par une échelle adaptée. Ont été également évalués les déplacements secondaires de fractures ayant nécessité une nouvelle réduction ou une ostéosynthèse sous anesthésie générale à une semaine du traumatisme. Cent un patients ont été inclus (28 filles, 73 garçons) avec un âge moyen de 9,4 ans (extrêmes 2–15 ans). La douleur moyenne à l’arrivée était à 5±2,6, la douleur avant, pendant et après le geste était respectivement de 2,1±2,3, 2,6±3,3 et 1,3±2,2. Une corrélation statistiquement significative a été retrouvée entre la douleur pendant le geste et l’âge de l’enfant. Le ressenti de la douleur était satisfaisant pour 94 enfants et 90 parents. Dix enfants (9,9 %) ont dû avoir une anesthésie générale le lendemain pour une réduction jugée insuffisante (8 patients), au contrôle à J8 pour un déplacement secondaire (2 patients). La morphine per os à bonne dose en association à d’autres molécules a montré son efficacité et sa bonne tolérance pour ce geste. Si le sexe n’influençait pas nos résultats l’âge intervenait, les enfants âgés de plus de dix ans étaient significativement plus douloureux. Le nombre de reprises de réduction ou d’ostéosynthèse secondaires était comparable aux données de la littérature. Les parents et enfants
ISSN:1877-0517
1877-0517
DOI:10.1016/j.rcot.2019.07.018