La démocratie illibérale en Europe centrale
« La non-démocratie libérale, c’est terminé. Quelle journée ! Quelle journée ! Quelle journée ! » Ainsi s’exprimait le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orbán, le lendemain de la victoire de Donald Trump. Alors que le reste de l’Europe était encore groggy, Orbán, lui, était euphorique. « Je me...
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Veröffentlicht in: | Esprit (Paris. 1932) 2017-06, Vol.Juin (6), p.69-85 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | « La non-démocratie libérale, c’est terminé. Quelle journée ! Quelle journée ! Quelle journée ! » Ainsi s’exprimait le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orbán, le lendemain de la victoire de Donald Trump. Alors que le reste de l’Europe était encore groggy, Orbán, lui, était euphorique. « Je me sens libéré », a-t-il dit, des contraintes de l’Union européenne et du politiquement correct. « Justifié » serait peut-être le mot le plus approprié. Depuis son accession au pouvoir en 2010, son « changement de régime » a été critiqué à la fois par l’Union européenne et par l’administration Obama. Avec le référendum du Brexit au Royaume-Uni (« Le plus grand acte de défiance à l’égard de l’establishment depuis l’avènement du suffrage universel ») et Donald Trump à la Maison-Blanche, il sentit, à juste titre, que le vent avait tourné. Les discours populistes critiqués à l’Ouest du continent se trouvent légitimés, tandis qu’on assiste à l’éclipse du modèle de référence, européen et américain, qui fut important pour les transitions démocratiques d’après 1989. Le modèle d’antan en trois phases – transition démocratique, consolidation, intégration européenne – est dorénavant battu en brèche : la « déconsolidation » de la démocratie va de pair avec les reculs de l’Union européenne. (Premier paragraphe) |
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ISSN: | 0014-0759 2111-4579 |
DOI: | 10.3917/espri.1706.0069 |