Addiction Alimentaire : prévalence, phénotype métabolique, et succès du traitement nutritionnel chez des patients obèses consultant dans un centre spécialisé

Chez le patient obèse, les troubles du comportement alimentaire sont fréquents, et parfois associés au diagnostic d’addiction alimentaire (AA). Leur méconnaissance pourrait expliquer l’échec de la prise en charge. Peu de données existent sur la prévalence et le phénotype métabolique des patients obè...

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Veröffentlicht in:Nutrition clinique et métabolisme 2020-04, Vol.34 (1), p.81-81
Hauptverfasser: Som, M., Constant, A., Zayani, T., Moirand, R., Val-Laillet, D., Thibault, R.
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Chez le patient obèse, les troubles du comportement alimentaire sont fréquents, et parfois associés au diagnostic d’addiction alimentaire (AA). Leur méconnaissance pourrait expliquer l’échec de la prise en charge. Peu de données existent sur la prévalence et le phénotype métabolique des patients obèses ayant une AA. Son diagnostic repose sur le questionnaire Yale Food Addiction Scale (YFAS) 2.0. dans une population de patients obèses présentant les critères d’éligibilité à la chirurgie de l’obésité, déterminer la prévalence de l’AA, le phénotype clinique et métabolique des patients AA, déterminer les facteurs impliqués dans la réponse au traitement de l’obésité dont l’AA. Tous les patients obèses consultant pour la 1re fois dans notre unité de nutrition de décembre 2016 à mars 2019 ont été inclus. Le questionnaire YFAS 2.0 a été rempli par chaque patient, et leurs données sociodémographiques, cliniques et métaboliques ont été collectées. Le succès du traitement nutritionnel pré-opératoire a été évalué à 6 mois et/ou 1 an par la perte de poids (à 6 mois : >5 % du poids initial ou>25 % de l’excès de poids, à 1 an :>10 % du poids initial ou>50 % de l’excès de poids). Statistique : t Student, Mann–Whitney, Wilcoxon, Chi2, Fisher exact. Analyses univariée et multivariée pour déterminer les variables impliquées dans la réponse au traitement. Parmi les 384 questionnaires distribués, 292 ont été analysés (taux de non remplissage : 24 %) : 80 % de femmes, âge moyen 42,6±13,0, ans, indice de masse corporelle (IMC) moyen, 43,2±6,8. La prévalence de l’AA était de 37 % (n=108) dans l’ensemble de notre population. Parmi ceux-ci, 58 % avait une AA sévère, 33 %, modérée et 9 %, légère. L’AA touchait davantage les patientes sans emploi que celles actives (41 % versus 33,5 % p=0,046). Le profil clinique et métabolique ainsi que la prévalence des complications médicales de l’obésité, ne différaient pas entre AA et non AA. En analyse multivariée, l’âge (OR=1,56 [1,14 ; 2,14], p=0,0058), l’IMC (OR=1,29 [1,01 ; 1,65], p=0,0378) ainsi que les douleurs articulaires (OR=3,10 [1,15 ; 8,35, p=0,0248]), mais pas l’AA, étaient significativement associés à un moindre succès de la perte de poids à 6 mois et/ou 1 an. Trente-sept pour cent des patients obèses consultant pour la 1re fois dans notre centre rapportaient une AA. Nous n’avons pas identifié de phénotype sociodémographique, clinique ou métabolique du patient obèse avec AA. L’AA n’était pas associée à la sévérité de l’obésité ou
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2020.02.414