Le « tire-bouc », un jeu centrasiatique bien peu touristique

Le jeu de tire-bouc (kôkpar en kazakh, kôkbôrù en kirghize), dont le bouzkachi afghan est une des variantes, est pratiqué par plusieurs peuples turciques d’Asie centrale. C’est une sorte de rugby à cheval, où le cadavre d’un caprin tient lieu de ballon. Au Kirghizstan et au Kazakhstan, il a pu être...

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Veröffentlicht in:Mondes du tourisme 2020-12 (18)
Hauptverfasser: Ferret, Carole, Noûs, Camille
Format: Artikel
Sprache:fre
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Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le jeu de tire-bouc (kôkpar en kazakh, kôkbôrù en kirghize), dont le bouzkachi afghan est une des variantes, est pratiqué par plusieurs peuples turciques d’Asie centrale. C’est une sorte de rugby à cheval, où le cadavre d’un caprin tient lieu de ballon. Au Kirghizstan et au Kazakhstan, il a pu être présenté comme un élément du patrimoine nomade susceptible d’attirer les touristes par son exotisme. Cette assertion est cependant le fruit de plusieurs malentendus, dus à la méconnaissance de ce jeu violent, dont il existe actuellement des formes diverses. Jeu rituel, organisé pour des fêtes marquant les étapes du cycle de vie, il participe d’une économie festive qui confère du prestige à l’organisateur plus qu’au vainqueur. Il existe parallèlement sous la forme d’une compétition sportive, issue d’un processus de sportification entamé au milieu du xxe siècle, qui se traduit par une formalisation et une transformation de ses règles, à propos desquelles se disputent les deux pays rivaux. De ces deux grandes formes de tire-bouc, jeu rituel et sport émergent, laquelle siéra le mieux à des touristes en quête d’authenticité, avides de spectacles et dotés d’une sensibilité plus « animalitaire » que celle de leurs hôtes ?
ISSN:2109-5671
2492-7503
DOI:10.4000/tourisme.3273