Néo-libéralisme et « économie sociale de marché » : les origines intellectuelles de la politique européenne de la concurrence (1930-1950)
Combinant divers types d’interventions afin d’assurer un fonctionnement optimal des marchés, la politique de la concurrence présente un aspect paradoxal. Elle peut à la fois être pensée comme un outil de démocratie économique et comme un instrument de préservation du capitalisme moderne. La politiqu...
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Veröffentlicht in: | Histoire, économie et société économie et société, 2008-03, Vol.27e année (1), p.23-33 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Combinant divers types d’interventions afin d’assurer un fonctionnement optimal des marchés, la politique de la concurrence présente un aspect paradoxal. Elle peut à la fois être pensée comme un outil de démocratie économique et comme un instrument de préservation du capitalisme moderne. La politique européenne de la concurrence trouve ses origines dans une forme très spécifique de néo-libéralisme : l’ordo-libéralisme allemand, né dans les années 1930 en réaction au planisme et au libéralisme classique. Aux yeux des ordo-libéraux, le maintien de l’ordre concurrentiel n’est pas naturel et doit constituer un objectif de politique économique parce que le marché est une construction historique qui ne fonctionne que grâce à des règles. La prégnance des idées ordo-libérales dans l’émergence du cadre concurrentiel européen est ici analysée d’un double point de vue : en restituant l’apport de l’ordo-libéralisme au vaste mouvement de renouveau du libéralisme économique amorcé durant l’entre-deux-guerres ; en rappelant comment il s’est trouvé associé après la Libération au développement de l’Économie sociale de marché allemande. |
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ISSN: | 0752-5702 1777-5906 |
DOI: | 10.3917/hes.081.0023 |