Validation d’une méthode de quantification des vitesses d’érosion sur marnes par dendrogéomorphologie (Draix, Alpes de Haute-Provence)

Les marnes noires du Jurassique couvrent de vastes surfaces dans les Alpes françaises du Sud. Partout où elles affleurent, elles sont sujettes à une érosion intense à l’origine de problèmes de sédimentation dans les cours d’eau et d’envasement dans les retenues hydro-électriques. Dans les badlands d...

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Veröffentlicht in:Géomorphologie : revue du Groupe français de géomorphologie 2011-07, Vol.17 (1), p.83-94
Hauptverfasser: Corona, Christophe, Lopez Saez, Jérôme, Rovéra, Georges, Astrade, Laurent, Stoffel, Markus, Berger, Frédéric
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les marnes noires du Jurassique couvrent de vastes surfaces dans les Alpes françaises du Sud. Partout où elles affleurent, elles sont sujettes à une érosion intense à l’origine de problèmes de sédimentation dans les cours d’eau et d’envasement dans les retenues hydro-électriques. Dans les badlands de Draix (Alpes de Haute-Provence), les vitesses d’érosion obtenues par différentes méthodes  de mesure atteignent 5 mm/a à 10 mm/a. Dans cette étude, les vitesses d’érosion quantifiées au moyen d’une approche dendrogéomorphologique sont validées par comparaison avec celles issues du suivi micrométrique d’un réseau de 47 tiges métalliques. Trente-neuf racines de Pinus sylvestris L. déchaussées ont été échantillonnées dans le bassin-versant du Moulin (8 ha) et l’impact de la dénudation sur les variations anatomiques des cernes annuels de croissance a été mesuré. L’année de déchaussement a pu être déterminée via l’étude de la diminution très rapide, de l’ordre de 60 %, de la surface du lumen des trachéides. Les vitesses d’érosion mesurées au moyen de la dendrogéomorphologie sont de l’ordre de 5 mm/a et montrent une corrélation significative [r²(d) = 0,39] mais non exclusive avec la pente locale. Elles concordent avec celles obtenues à partir de mesures micrométriques (5,7 mm/a en moyenne) et par cubages réalisés à l’exutoire du bassin-versant (4,7 mm/a). Dès lors, cette approche offre des perspectives particulièrement intéressantes pour quantifier et spatialiser rapidement les vitesses d’érosion moyennes sur plusieurs décennies, dans des bassins versants non instrumentés.
ISSN:1266-5304
1957-777X
DOI:10.4000/geomorphologie.9254