Le tuf de Caours (Somme, France) : mise en évidence d'une séquence eemienne et d'un site paléolithique associé
Les nouvelles investigations menées sur les tufs du bassin de la Somme dans le cadre du programme SITEP (CNRS) ont permis de mettre en évidence une formation tufacée reposant sur une nappe alluviale en position de très basse terrasse à Caours (Scardon). La séquence de tufs est séparée de la nappe al...
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Veröffentlicht in: | Quaternaire (Paris) 2006, Vol.17 (4), p.281-320 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les nouvelles investigations menées sur les tufs du bassin de la Somme dans le cadre du programme SITEP (CNRS) ont permis de mettre en évidence une formation tufacée reposant sur une nappe alluviale en position de très basse terrasse à Caours (Scardon). La séquence de tufs est séparée de la nappe alluviale périglaciaire sous-jacente par des limons fluviatiles calcaires se terminant par un petit sol de marais coiffé par un liseré de tourbe compactée. La formation tufacée proprement dite comporte essentiellement des faciès palustres à nombreux restes végétaux encroûtés en place et des concrétions travertineuses de type stromatolithes. En direction de la vallée actuelle l’ensemble passe rapidement à des faciès nettement fluviatiles à oncolithes structurés en grandes lentilles à stratifications obliques. La séquence de tuf ainsi que les limons fluviatiles ont livré une abondante faune malacologique qui a permis de décrire une évolution climatique contemporaine des phases initiales d’un interglaciaire, suivi d’un optimum climatique, puis d’une phase de réouverture du milieu exprimant le déclin des conditions tempérées. La base du tuf comporte plusieurs horizons organiques qui ont livré des restes de grands mammifères et de rongeurs contemporains de l’optimum interglaciaire déterminé par les assemblages malacologiques. Dans ces horizons, plusieurs niveaux du Paléolithique moyen ont été découverts en place, en association avec des restes de grande faune interglaciaire fortement fracturés par l’action de l’homme et présentant des traces de découpe. Compte tenu de sa position dans le système de la Somme, des datations par U/Th obtenues sur le tuf (moyenne : ± 120 ka BP) et des conclusions des études bioclimatiques, la séquence de Caours représente le premier témoin de l’interglaciaire Eemien en contexte fluviatile dans le bassin de la Somme. Enfin, les niveaux archéologiques découverts à Caours constituent un exemple unique d’occupation humaine contemporaine du dernier interglaciaire dans la France septentrionale. |
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ISSN: | 1142-2904 1965-0795 |
DOI: | 10.4000/quaternaire.880 |