Quelles conséquences du changement climatique sur le blé tendre en Normandie aux horizons 2050 et 2100 ?: Étude d’impact prospective à partir du modèle ALADIN-Climat

En Normandie, la culture du blé qui occupe 24 % de la SAU régionale tient une place importante parmi les productions végétales. Le changement climatique peut-il avoir des conséquences sur le cycle de cette céréale et perturber les pratiques et les espaces concernés ? Cet article projette la phénolog...

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Veröffentlicht in:Climatologie 2019, Vol.16, p.129-160
Hauptverfasser: Beauvais, François, Cantat, Olivier, Madeline, Philippe, Le Gouée, Patrick, Brunel-Muguet, Sophie, Medjkane, Mohand
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:En Normandie, la culture du blé qui occupe 24 % de la SAU régionale tient une place importante parmi les productions végétales. Le changement climatique peut-il avoir des conséquences sur le cycle de cette céréale et perturber les pratiques et les espaces concernés ? Cet article projette la phénologie et les performances culturales de l’agrosystème céréalier régional d’ici la fin du 21 ème siècle. Il s’appuie sur une modélisation bioclimatique qui mobilise les données CNRM-2014 du CNRS et de Météo-France sorties du modèle régional ALADIN-Climat pour trois scénarios RCP du GIEC. Dans le cas de dates de semis inchangées aux horizons 2050 et 2100 et d’un changement climatique prononcé, l’élévation des températures engendrerait un raccourcissement du cycle et donc une anticipation calendaire de la phénologie. Ce qui éviterait un chevauchement de la fin du cycle avec la période estivale à laquelle sont associés des événements de sécheresse et de vagues de chaleur dont la fréquence pourrait augmenter dans les prochaines décennies. En conséquence, l’échaudage thermique et le déficit hydrique seraient moindres que ce que l’on pouvait envisager. Toutefois, cette précocité pourrait perturber des stades plus précoces de développement du blé tendre : basses températures à la méiose et déficit de rayonnement au début de la montaison. De plus, la douceur accrue des hivers pourrait engendrer une diminution du nombre de jours de vernalisation, phase nécessaire pour la floraison des variétés d’hiver. Cette étude démontre l’intérêt des modèles bioclimatiques pour envisager les modifications possibles de la phénologie des cultures attendus d'ici la fin du siècle. In Normandy, climate change is expected to drastically impact the crop cycle of soft wheat (Triticum aestivum) which ranks in the main cultivated crops in this area (with 24% of the Utilised Agricultural Land). This study proposes to project cereal phenology and performances by the end of the 21st century based on the CNRM-2014 data extracted from ALADIN-Climat (regional model) for three RCPs. In the context of pronounced climate change, along with unchanged sowing dates by 2050 and 2100, the increase in temperatures would lead to shorten the crop cycle, and hence to a date shift in the plant phenology. Consequently, there would be a shorter overlap between the end of the crop cycle and the summer period and, usually characterized by heat waves and water stress events which are expected to occur more often. Thus hig
ISSN:2413-5380
1996-3041
2413-5380
DOI:10.4267/climatologie.1414