La financiarisation de l’immobilier résidentiel aux États-Unis : genèse et conséquences socio-spatiales de la crise des subprimes
L’article montre comment s’est opérée aux États-Unis une financiarisation de l’immobilier résidentiel et pourquoi ce système est entré en crise, avec des effets non seulement économiques mais aussi socio-spatiaux durables. À partir des années 1990, dans un contexte marqué par la déréglementation, le...
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Veröffentlicht in: | Espaces et sociétés 2018, Vol.174 (3), p.105-122 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | L’article montre comment s’est opérée aux États-Unis une financiarisation de l’immobilier résidentiel et pourquoi ce système est entré en crise, avec des effets non seulement économiques mais aussi socio-spatiaux durables. À partir des années 1990, dans un contexte marqué par la déréglementation, les innovations financières et la volonté du gouvernement fédéral de faire accéder les populations modestes à la propriété, le marché du crédit hypothécaire a été inondé de prêts qui se révéleront toxiques pour les ménages emprunteurs et pour l’ensemble du système. L’essor des crédits subprime a été rendu possible par le développement du marché secondaire de la dette reposant sur la titrisation des crédits hypothécaires. À la suite de l’éclatement en 2006 de la bulle immobilière, des millions de foyers ont été expulsés de leur logement, en particulier dans les périphéries les plus éloignées investies par les acquéreurs modestes et dans les centres urbains où réside une large part des minorités ethno--raciales. Cette crise économique, sociale et urbaine sans précédent depuis 1929 conduit à s’interroger sur les contradictions de la financiarisation de la ville et de l’immobilier, et sur ses conséquences spatiales. |
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ISSN: | 0014-0481 1961-8700 |
DOI: | 10.3917/esp.174.0105 |