Les années 1760-1830: une « période creuse »?
La Revue a accordé aux années 1760-1830 une place proportionnelle à leur importance dans le champ musicologique, soit environ 15% des articles et des publications de documents. Les contributions portent majoritairement sur la musique en France, tendance qui s’est encore accentuée dans les trois dern...
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Veröffentlicht in: | Revue de musicologie 2018-01, Vol.104 (1/2), p.403-426 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La Revue a accordé aux années 1760-1830 une place proportionnelle à leur importance dans le champ musicologique, soit environ 15% des articles et des publications de documents. Les contributions portent majoritairement sur la musique en France, tendance qui s’est encore accentuée dans les trois dernières décennies. Les principaux compositeurs de la période ont surtout été traités dans les années 1920 et 1930, lorsque des problèmes d’attribution restaient à régler et que des contributeurs bibliothécaires transcrivaient des lettres autographes acquises par leur institution. Les musiciens secondaires faisaient quant à eux l’objet de biographies succinctes où le contexte social occupait une place non négligeable. Après une longue période de vaches maigres, un renouveau s’est opéré à la fin des années 1970, favorisé par une croissante interdisciplinarité avec l’histoire et avec les études littéraires. Les années 1990 voient l’apparition d’analyses interprétatives jusque-là absentes, non réitérées depuis. En effet, l’intérêt pour les œuvres, les genres et le langage musical est en net recul depuis la fin du XXe siècle, tandis que l’étude des pratiques musicales en est arrivée à occuper presque l’ensemble du terrain. Les impératifs de la « nouvelle musicologie » n’ont pas affecté la Revue, qui s’en tient toujours – du moins pour la période concernée – aux principes de l’histoire positiviste: les uns la jugeront conservatrice, les autres indemne de phénomènes de mode.
In the Revue de musicologie, the amount of space devoted to the years 1760-1830 matches the amount of space that that period occupies in the field of musicology as a whole: about 15% of the total number of articles and published documents. A majority of the contributions—whose relative weight has only increased over the last three decades—deal with music in France. The major composers of the period received particular attention in the 1920s and 1930s, when problems of attribution were still at issue, and when autograph letters were being acquired and treated by Parisian libraries. At the same time, little-known musicians became objects of short biographies, which devoted more attention to institutional and economic matters than has been acknowledged by observers of French musicology. The 1940s saw the disappearance of several major specialists of eighteenth-century French music, and the decades that followed thus marked a low point in the numbers of publications concerned with our period. In the late |
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ISSN: | 0035-1601 1958-5632 |