Cancers urothéliaux et expositions professionnelles : données 2001–2016 du RNV3P (Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles)

Les facteurs de risque connus des cancers urotheliaux (KU) sont les susceptibilités génétiques, le tabagisme, les antécédents de cystites à répétition, bilharziose (et rares médicaments), des facteurs environnementaux (aliments frits, sous-produits de désinfection de l’eau, arsenic), et des facteurs...

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Veröffentlicht in:Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2018-05, Vol.79 (3), p.435-435
Hauptverfasser: Bonneterre, Vincent, Ursi, Michela, Nisse, Catherine, Lepage, Nadège, Brunel, Serge, Bloch, Juliette, Larabi, Lynda, Bensefa-Colas, Lynda, Herin, Fabrice, Paris, Christophe, Vanrullen, Isabelle, Vongmany, Natalie
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les facteurs de risque connus des cancers urotheliaux (KU) sont les susceptibilités génétiques, le tabagisme, les antécédents de cystites à répétition, bilharziose (et rares médicaments), des facteurs environnementaux (aliments frits, sous-produits de désinfection de l’eau, arsenic), et des facteurs professionnels (hydrocarbures aromatiques polycycliques : HAP, amines aromatiques : AA, et moins fréquemment nitrosamines et arsenic). La base du RNV3P réunit 1999 KU investigués entre 2001 et 2016 principalement pour les motifs diagnostic de pathologie professionnelle (58 %) et interrogatoire systématique (43 %). L’intoxication tabagique était disponible dans 46 % des cas. Un peu plus d’un tiers des 1999 KU (n=741, soit 37,1 %) ont une imputabilité considérée comme moyenne ou forte et sont décrits (cf poster méthodologie Vongmany et al.). Ces 741 cas concernent 95 % d’hommes et 5 % de femmes (âge médian de 65 ans) ; 40 % proviennent du seul CCPP de Lille ; 82 cas (11 %) sont des non-fumeurs. 581 cas ont été déclarés en maladie professionnelle, dont 440 en lien avec des tableaux de MP (169 avec les HAP, 182 avec les AA, un seul cas avec l’arsenic), 136 en déclarations hors tableau. Les données du rnv3p montrent la grande diversité des situations d’exposition avec 66 secteurs d’activité, 140 postes et 215 nuisances et usages. Les 3 métiers rapportés le plus fréquemment sont les mécaniciens et réparateurs de véhicules à moteur (n=64, 8,6 %), les mécaniciens de machines agricoles et industrielles (n=36, 4,9 %), les peintres en bâtiment (5,5 %). Si ces métiers sont associés à un risque modéré de KU dans la littérature, ils sont plus fréquents que les métiers connus pour les niveaux de risques les plus élevés. L’analyse permet de décrire des situations à risque telles que : maçons (n=25) exposés à des huiles de vidange usagées pour le coffrage, mécaniciens exposés aux huiles de vidange et blaxon, AA présentes en laboratoire médical (2 KU chez des non-fumeurs), dans des révélateurs photographiques (7 KU, certains avec co-exposition), ou colorants d’herbicide (n=1). Enfin, le rnv3p permet de soulever des hypothèses sur de nouvelles étiologies (cf herbicide dérivé de l’urée chez un non-fumeur de 36 ans, en cohérence avec les données de toxicologie expérimentale), et de poser la question du trichloroéthylene comme co-exposition ou co-facteur (145 cas dans une multitude de métiers différents, alors que ce risque n’est pas identifié). Enfin, toutes imputabilités confondue
ISSN:1775-8785
DOI:10.1016/j.admp.2018.03.510