Des études internationales cosmopolites en Asie

Dans l’analyse des relations interétatiques les penseurs de l’Ouest et de l’Est du continent asiatique (moyen-orientaux et extrême-orientaux) s’écartent des Européens : ils sont plus normatifs que rationalistes, et plus substantialistes que formalistes ; ils croient que les alliés sont loyaux, ignor...

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Veröffentlicht in:Socio (Paris.) 2018-10 (11), p.225-256
1. Verfasser: Schemeil, Yves
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dans l’analyse des relations interétatiques les penseurs de l’Ouest et de l’Est du continent asiatique (moyen-orientaux et extrême-orientaux) s’écartent des Européens : ils sont plus normatifs que rationalistes, et plus substantialistes que formalistes ; ils croient que les alliés sont loyaux, ignorant le dilemme de la défection cher aux Occidentaux. La limite postulée par les internationalistes européens au dépassement des frontières entre États (« la constante de Hobbes ») ne leur semble pas infranchissable. À l’inverse, le décloisonnement programmé des domaines de compétences respectifs des organisations multilatérales (« la conjecture de Bull ») pourrait les séduire, mais contrairement à son auteur, ils ne le croient pas limité aux aspects techniques et aux procédures formelles. Ils ne conçoivent pas non plus une société mondiale dans laquelle les sociétés régionales se fondraient un jour complètement, comme le prévoient des membres de l’École anglaise en relations internationales. Bref, ils se focalisent moins sur une souveraineté territorialisée que sur un imperium diffus menant à l’harmonie universelle, sapant ainsi les fondations de l’ordre mondial depuis l’émergence de l’Europe comme région dominante : les frontières, la souveraineté, et la guerre.
ISSN:2266-3134
2425-2158
DOI:10.4000/socio.3651