Dépistage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) et sécurisation des chimiothérapies à base de fluoropyrimidines : mise au point et recommandations nationales du GPCO-Unicancer et du RNPGx

Les fluoropyrimidines restent les molécules anticancéreuses les plus prescrites dans le traitement des tumeurs solides. Elles induisent des toxicités sévères chez 10–40 % des patients et des toxicités létales chez 0,2–0,8 % des patients. Une abondante littérature a établi le lien entre un déficit en...

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Veröffentlicht in:Bulletin du cancer 2018-04, Vol.105 (4), p.397-407
Hauptverfasser: Loriot, Marie-Anne, Ciccolini, Joseph, Thomas, Fabienne, Barin-Le-Guellec, Chantal, Royer, Bernard, Milano, Gérard, Picard, Nicolas, Becquemont, Laurent, Verstuyft, Céline, Narjoz, Céline, Schmitt, Antonin, Bobin-Dubigeon, Christine, Harle, Alexandre, Paci, Angelo, Poinsignon, Vianney, Quaranta, Sylvie, Evrard, Alexandre, Hennart, Benjamin, Broly, Franck, Fonrose, Xavier, Lafay-Chebassier, Claire, Wozny, Anne-Sophie, Masskouri, Fadil, Boyer, Jean-Christophe, Etienne-Grimaldi, Marie-Christine
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Les fluoropyrimidines restent les molécules anticancéreuses les plus prescrites dans le traitement des tumeurs solides. Elles induisent des toxicités sévères chez 10–40 % des patients et des toxicités létales chez 0,2–0,8 % des patients. Une abondante littérature a établi le lien entre un déficit enzymatique en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD, enzyme qui dégrade le 5-FU) et la survenue d’une toxicité sévère sous fluoropyrimidine. Si les déficits complets en DPD sont rares (0,1–0,5 %), les déficits partiels sont retrouvés chez 3–15 % des patients. La recherche du déficit en DPD peut être réalisée par phénotypage (mesure directe ou indirecte de l’activité enzymatique) ou par génotypage (recherche des principaux polymorphismes fonctionnels du gène DPYD). Actuellement, il n’existe pas d’obligation réglementaire pour le dépistage du déficit en DPD avant l’administration de fluoropyrimidines. Sur la base des niveaux de preuve issus de la littérature, et des pratiques actuelles, le Groupe de Pharmacologie Clinique Oncologique (GPCO)-UNICANCER et le Réseau National de Pharmacogénétique hospitalière (RNPGx) recommandent : (1) de rechercher un déficit en DPD avant la mise en route de tout traitement à base de 5-FU ou capécitabine ; (2) de réaliser ce dépistage par phénotypage en dosant en première intention l’uracile plasmatique (U) (éventuellement complété par le rapport dihydrouracil/U) et en y associant le génotypage des variants *2A, *13, p.D949V et HapB3 ; (3) de réduire si nécessaire la posologie en fonction du statut DPD dès la première cure et d’envisager une augmentation de dose aux cures suivantes en fonction de la tolérance. Actuellement en France, 17 laboratoires hospitaliers réalisent en routine la recherche du déficit en DPD. Fluoropyrimidines (FU) are still the most prescribed anticancer drugs for the treatment of solid cancers. However, fluoropyrimidines cause severe toxicities in 10 to 40% of patients and toxic deaths in 0.2 to 0.8% of patients, resulting in a real public health problem. The main origin of FU-related toxicities is a deficiency of dihydropyrimidine dehydrogenase (DPD), the rate-limiting enzyme of 5-FU catabolism. DPD deficiency may be identified through pharmacogenetics testing including phenotyping (direct or indirect measurement of enzyme activity) or genotyping (detection of inactivating polymorphisms on the DPYD gene). Approximately 3 to 15% of patients exhibit a partial deficiency and 0.1 to 0.5% a complete DPD deficiency.
ISSN:0007-4551
1769-6917
DOI:10.1016/j.bulcan.2018.02.001