Le Laborien récent de la grotte-abri de Peyrazet (Creysse, Lot, France). Nouvelles données pour la fin du Tardiglaciaire en Quercy
Découverte en 1990, la grotte-abri de Peyrazet (Creysse, Lot, France) se situe dans le Haut-Quercy en bordure du causse de Martel, à quelques centaines de mètres du cours actuel de la Dordogne. Les fouilles menées depuis 2008 livrent une archéoséquence du Tardiglaciaire qui permet de combler certain...
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Veröffentlicht in: | Paléo (Les Eyzies de Tayac-Sireuil) 2015 (26), p.79-116 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Découverte en 1990, la grotte-abri de Peyrazet (Creysse, Lot, France) se situe dans le Haut-Quercy en bordure du causse de Martel, à quelques centaines de mètres du cours actuel de la Dordogne. Les fouilles menées depuis 2008 livrent une archéoséquence du Tardiglaciaire qui permet de combler certaines lacunes documentaires régionales et plus largement du Sud-Ouest de la France. Au Magdalénien supérieur succède un niveau ayant donné des indices d’un Azilien sensu lato stratigraphiquement séparé du Laborien, ensemble supérieur qui fait l’objet de cet article. Jusqu’alors ce technocomplexe de la fin du Pléistocène et des débuts de l’Holocène demeurait mal connu dans la région. En effet, seuls des travaux anciens menés dans deux gisements permettaient de noter sa présence en Quercy. La découverte d’un ensemble laborien récent (ou Épilaborien) à Peyrazet est l’occasion de conduire une étude collective des divers vestiges dans un cadre archéostratigraphique mieux maîtrisé. L’analyse géoarchéologique met en évidence l’action conjointe du ruissellement et de l’éboulisation comme principaux responsables de la mise en place des dépôts. Dans la partie S-O du site, un lithofaciès de remaniement indique une bioturbation importante en lien avec le creusement de terriers. Bien que leur origine ne soit pas liée aux activités humaines, les rongeurs, les oiseaux, les poissons et les mésomammifères (excepté le lièvre) apportent des données concernant l’environnement des chasseurs-cueilleurs. La grande faune est dominée par le cerf dont les carcasses pourraient avoir été introduites incomplètes sur le site puis traitées pour en extraire la viande et la moelle. Nous avons bénéficié d’une analyse fonctionnelle croisée à l’étude typo-technologique des vestiges lithiques composés pour l’essentiel de silex locaux et régionaux. Ce double regard a permis de mettre en évidence une diversité d’activités mise en œuvre dans la cavité. Une pièce d’ocre rouge, quelques vestiges d’industrie osseuse et des éléments de parure participent également à la description d’une large gamme de tâches effectuées lors d’un séjour prolongé ou de plusieurs occupations successives. La comparaison des pointes de chasse microlithiques avec d’autres gisements sur une vaste échelle géographique conduit à discuter l’attribution de cet ensemble supérieur à différentes phases du Laborien. L’hypothèse d’un Laborien récent (ou Épilaborien) conduit à réfléchir à une perduration de morphotypes ancestraux parallèleme |
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ISSN: | 1145-3370 2101-0420 |
DOI: | 10.4000/paleo.2917 |