Boia chi molla! Les nouvelles générations néofascistes italiennes face à l'(in)action violente

Après des années de marginalité politique relative, sous l'impulsion de son président Gianfranco Fini, Alleanza Nazionale — née du Movimento Sociale Italiano — entame dans les années 1990 une phase d'institutionnalisation politique qui a notamment pour corollaire la délégitimation de l...

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Veröffentlicht in:Cultures & conflits 2011-04 (81/82), p.101-123
1. Verfasser: DECHEZELLES, Stéphanie
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Après des années de marginalité politique relative, sous l'impulsion de son président Gianfranco Fini, Alleanza Nazionale — née du Movimento Sociale Italiano — entame dans les années 1990 une phase d'institutionnalisation politique qui a notamment pour corollaire la délégitimation de l'action militante violente. Socialisés dans un contexte antérieur de conflits exacerbés avec leurs adversaires, les membres des organisations de jeunesse du parti sont fortement contraints d'abandonner modes et modèles de mobilisation et de politisation érigeant la violence en norme légitime, et de convertir leurs ressources militantes agonistiques dans des pratiques euphémisées. Objet de luttes entre groupements et générations juvéniles, la forclusion de la violence produit des effets en interne, dont la culture militante se fait à la fois l'écho et le vecteur, ainsi que sur les trajectoires individuelles des jeunes engagés qui sont appelés à gérer différemment les dissonances provoquées par la permanence de référentiels cognitifs exaltant les modes d'action violents et un contexte marqué par leur désusage. During the 1990s, after years of relative political marginality under the aegis of Gianfranco Fini, the Alleanza Nazionale party (which was born out of the Movimento Sociale Italiano) enters an era of institutionalisation, which is linked to the delegitimation of violent activism. Socialized in a previous content of harsh conflicts with their adversaries, the members of the party youth organisations are forced to give up models of mobilisation which set violence as a legitimate norm, and to convert their agonistic activist resources into euphemised practices. Object of struggles between young groups and older generations, the debarment of violence brings out not only internal consequences (e.g. on the activists' culture and conducts), but also discrepancies on the young members' individual careers, who react differently to the discordances provoked by, on one hand the unchanged cognitive references that glorify violent actions, and on the other hand a new context characterised by the condemnation of violence.
ISSN:1157-996X
1777-5345