Dépôt de polluants sur les espaces agricoles à proximité des voies de transport en Île-de-France

Le projet Pollution de Proximité, Transport et Agriculture (PPTA) s’est proposé d’évaluer les dépôts de polluants liés au trafic routier, à proximité des voies de circulation sur les espaces agricoles, maraîchers et horticoles et d’étudier la perception par divers acteurs quant aux risques associés....

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Veröffentlicht in:VertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement 2013 (15)
Hauptverfasser: Petit, Caroline, Loubet, Benjamin, Rémy, Elisabeth, Aubry, Christine, Duguay, Fabrice, Missonnier, Julie, Cellier, Pierre, Feiz, Amir Ali, Blondeau, Cécile, Mauclair, Cécile, Durand, Brigitte
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le projet Pollution de Proximité, Transport et Agriculture (PPTA) s’est proposé d’évaluer les dépôts de polluants liés au trafic routier, à proximité des voies de circulation sur les espaces agricoles, maraîchers et horticoles et d’étudier la perception par divers acteurs quant aux risques associés. L’approche développée a combiné trois volets d’étude : (1) la quantification des dépôts de polluants au voisinage des routes, (2) la perception des risques et les adaptations des acteurs concernés par ce type de pollution (agriculteurs, riverains, consommateurs, opérateurs des filières), et (3) une analyse géographique des impacts potentiels à l’échelle de la région Île-de-France et des aménagements possibles pour circonscrire ces risques potentiels. Ce projet s’est centré sur la notion de « distance de sécurité » ou « distance d’impact », en analysant les paramètres physiques et les déterminants sociaux qui jouent sur sa définition. Le premier volet a permis de montrer que les concentrations en oxydes d’azote, particules de diamètres inférieurs à 2.5 µm et 10 µm (PM2.5 et PM10) étaient plus faibles à proximité de l’autoroute A6 que sur les zones de très fort trafic d’Île-de-France. La comparaison des modèles a montré un comportement sensiblement identique sur les concentrations de polluants, mais des différences importantes concernant la prise en compte du dépôt. Le deuxième volet a permis d’approcher les formes de perception et d’adaptation de trois catégories d’acteurs vis-à-vis de la pollution atmosphérique liée au trafic routier : alors que certains acteurs des filières agroalimentaires la prennent explicitement en compte en mettant en œuvre des cahiers des charges spécifiques imprimant des distances de sécurité, les agriculteurs et associations environnementales ne considèrent pas les dépôts de polluants atmosphériques liés au trafic routier sur les espaces cultivés comme une priorité. Le troisième volet montre qu’une part significative des surfaces agricoles régionales serait affectée par de telles préconisations de distance de sécurité et que des aménagements de protection spécifique seraient difficiles à généraliser. L’article revient sur la mise en œuvre de ce projet pluridisciplinaire, présente ses principaux résultats et tire des perspectives utiles pour la poursuite des travaux dans le domaine des relations entre trafic routier, pollutions atmosphériques et espaces agricoles.
ISSN:1492-8442
1492-8442
DOI:10.4000/vertigo.12833