Le rôle de la pensée de Gustav Radbruch dans la refondation de l’État de droit démocratique après 1945

Sur quelles bases refonder un État de droit démocratique sur les ruines du régime totalitaire ? Après 1945, la pensée d’un juriste comme Gustav Radbruch pouvait apparaître comme un possible point d’ancrage. Mais si elle a en effet contribué à la reconstruction de l’État de droit en fournissant à la...

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Veröffentlicht in:Revue d'Allemagne et des Pays de langue allemande 2014, Vol.46 (1 (janvier-juin 2014)), p.83-94
1. Verfasser: Le Bouedec, Nathalie
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Sur quelles bases refonder un État de droit démocratique sur les ruines du régime totalitaire ? Après 1945, la pensée d’un juriste comme Gustav Radbruch pouvait apparaître comme un possible point d’ancrage. Mais si elle a en effet contribué à la reconstruction de l’État de droit en fournissant à la justice les instruments théoriques pour traiter les crimes commis sous le nazisme, sa thèse de la responsabilité du positivisme dans la faillite de la justice sous le Troisième Reich a aussi conduit à disculper le corps judiciaire et favorisé une renaissance du droit naturel aux implications ambivalentes. Par ailleurs, alors que Radbruch était un des rares juristes « démocrates » de Weimar, sa théorie de la démocratie n’a en revanche connu qu’une réception limitée. Les paradoxes repérés dans la réception de la pensée de Radbruch témoignent en fait finalement de ceux de la jeune République fédérale elle-même face à l’héritage de Weimar et du Troisième Reich.
ISSN:0035-0974
2605-7913
DOI:10.4000/allemagne.1276