L'acteur et la mesure: Le comptage de la délinquance entre données administratives et enquêtes

Depuis que la délinquance a émergé comme problème de société, il a fallu en estimer l'importance et l'évolution. On a d'abord recouru exclusivement aux mesures de l'activité des professionnels de l'action pénale. Au cours de la seconde partie du XXe siècle, le doute sur la s...

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Veröffentlicht in:Revue française de sociologie 2009, Vol.50 (1), p.31-62
Hauptverfasser: Zauberman, Renée, Robert, Philippe, Névanen, Sophie, Didier, Emmanuel
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Depuis que la délinquance a émergé comme problème de société, il a fallu en estimer l'importance et l'évolution. On a d'abord recouru exclusivement aux mesures de l'activité des professionnels de l'action pénale. Au cours de la seconde partie du XXe siècle, le doute sur la suffisance de ces données institutionnelles n'a cessé de monter – surtout avec l'émergence du débat sur la peur du crime et l'insécurité – amenant la création d'enquêtes en population générale. Dès lors, le problème de la mesure de la délinquance est devenu celui de la confrontation de différentes sources d'information, comptages d'activité institutionnelle d'un côté, enquêtes de l'autre. L'article montre comment comparer, dans le cas français, les données fournies par les enquêtes nationales de victimation disponibles et les statistiques policières éditées par le ministère de l'Intérieur, et quelles leçons tirer de cette confrontation. Finalement, il apparaît que la mesure ne doit pas servir à clore le débat sur la délinquance mais plutôt à l'ouvrir. /// As soon as crime has emerged as a social problem, estimating its level and trend has become a central issue. Historically, these estimates were based on the records of criminal agencies' activity. Along the 20th century, growing uncertainty as to the adequacy of these institutional data, along with the surfacing debate on fear of crime and insecurity led to the designing of general population crime surveys. From then on, measuring crime has increasingly entailed confronting a variety of sources like institutional data bases on the one hand, general population surveys on the other. The article draws upon French national victimisation surveys and police statistics to learn lessons from their comparison. The authors' conclusion is that reaching an estimate of crime should not close the debate but open it instead. /// Seit Auftreten der Delinquenz als Gesellschaftsproblem, war es notwendig ihre Bedeutung und ihre Entwicklung einzuschätzen. Zunächst berücksichtigte man ausschließlich die Messungen der Aktivität des im Penalbetrieb tätigen Personals. In der zweiten Hälfte des zwanzigsten Jahrhunderts wurde der Zweifel am Genügen dieser institutionellen Daten immer größer – besonders bei der auftretenden Debatte zur Angst vor Verbrechen und Unsicherheit – und folglich wurden Untersuchungen in der allgemeinen Bevölkerung eingeführt. Damit wurde das Problem der Messung der Delinquenz zum Problem der Konfrontierung verschiedener Informationsquell
ISSN:0035-2969
1958-5691
DOI:10.3917/rfs.501.0031