Comment les services d’intervention précoce pour la psychose peuvent-ils mieux servir les migrants, les minorités ethniques et les populations autochtones ?

Objectifs Synthétiser les connaissances cliniques et épidémiologiques disponibles concernant les soins de santé mentale des populations migrantes, des minorités ethniques et des populations autochtones, dans le contexte de psychose débutante. Méthodes Revue de littérature narrative portant sur la ps...

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Veröffentlicht in:Santé mentale au Québec 2021-09, Vol.46 (2), p.331-364
Hauptverfasser: Xavier, Salomé M., Jarvis, G. Eric, Ouellet-Plamondon, Clairélaine, Gagné, Geneviève, Abdel-Baki, Amal, Iyer, Srividya N.
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Zusammenfassung:Objectifs Synthétiser les connaissances cliniques et épidémiologiques disponibles concernant les soins de santé mentale des populations migrantes, des minorités ethniques et des populations autochtones, dans le contexte de psychose débutante. Méthodes Revue de littérature narrative portant sur la psychose débutante dans ces populations et les enjeux liés à la prestation de services d’intervention précoce. Résultats Le statut de migrant est depuis longtemps considéré comme un facteur de risque important de psychose dans de nombreux contextes géographiques. Ce risque accru chez les migrants semble persister au-delà de la première génération et s’est avéré plus élevé dans toutes les populations migrantes, mais surtout pour les minorités ethniques noires et les individus migrant de pays en développement économique vers des pays développés. Des données récentes suggèrent que ce risque plus élevé est dû, du moins en partie, à l’exposition cumulative des migrants et des minorités à des adversités sociales, telles que la discrimination raciale, la marginalisation et le désavantage socioéconomique. Le racisme systémique affectant ces populations peut être source de biais diagnostique, accentuer les disparités de traitement et contribuer à la causalité de la psychose. Certains groupes de migrants et de minorités ethniques ont des délais d’accès aux soins plus longs, sont plus souvent hospitalisés involontairement, se désengagent prématurément et sont moins satisfaits du traitement. Tenir compte du contexte socioculturel est essentiel à la prestation de soins de qualité, en particulier dans une société diversifiée. En outre, la reconnaissance des relations de pouvoir qui découlent du contexte sociétal et qui façonnent les institutions et les modèles de soins est une étape clé vers la compétence et la sécurité structurelles dans les soins de santé mentale. Plusieurs stratégies ont été proposées pour rendre les services et systèmes de soins de santé mentale plus compétents sur le plan culturel et structurel : notamment le recours à des interprètes et à des médiateurs culturels, des évaluations adaptées et des services d’interventions culturelles spécialisées. Cependant, ces stratégies n’ont pas encore été adoptées à grande échelle dans le programme d’intervention précoce pour la psychose. Conclusion Les services d’intervention précoce pour la psychose devraient intégrer des interventions inclusives, structurellement compétentes et éclairées par le contexte, afin de pro
ISSN:0383-6320
1708-3923
DOI:10.7202/1088188ar